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Santé mentale : le grand tabou des entreprises

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Clubhouse France est une association d’intérêt général ayant vu le jour il y a sept ans et qui tente de combattre l’isolement et tente de rendre plus facile l’intégration des personnes atteintes de troubles psychiques dans le domaine socioprofessionnel. Elle essaie également de déstigmatiser ces troubles en usant d’un modèle de lieu d’entraide qu’elle a baptisé « Clubhouse ». Au mois de janvier dernier, Clubhouse France a conduit un baromètre « Santé mentale et emploi : impacts et réalités en entreprise ». Les résultats viennent de sortir et font état d’un manque d’implication de l’entreprise dans la prise en charge et la prise en considération des employés souffrant de troubles psychiques.

 

Le but de l’étude

Le baromètre a été lancé au mois de janvier 20172 et s’est terminé en avril. Les instituts Chrysippe et Randstad ont participé à sa réalisation.  Mi-octobre, Clubhouse France a énoncé l’objectif de cette étude dans un communiqué. Elle a pour but de rendre plus facile la prise en considération des troubles psychiques en entreprise. Les personnes interrogées ont livré leurs impressions et expériences des troubles psychiques dans le milieu professionnel. Les données récoltées serviront à sensibiliser les entreprises par rapport à ces troubles. Ils permettront également de voir comment on pourrait mieux accompagner les personnes sujettes à ces troubles au travail.

 

Les détails de l’étude

Dans le cadre de ce baromètre, Clubhouse France a choisi d’interroger des personnes actives de dix-huit ans et plus ainsi que des individus en recherche d’emploi, en arrêt de travail temporaire ou en invalidité. En tout, 672 personnes ont été interrogées par Internet, via Email, dans des associations et sur les réseaux sociaux. Un questionnaire simple et respectant leur identité et confidentialité leur a été soumis par ces moyens. Il leur a fallu une vingtaine de minute pour y répondre. 81% des répondants sont actifs et 60% sont cadres dans des entreprises.

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L’entreprise doit prendre en considération la santé psychique de ses employés

Le baromètre a mis en évidence le fait que les entreprises ne s’impliquent pas dans la prise en compte des troubles psychiques de leurs employés. 40 % des personnes interrogées estiment que l’entreprise dans laquelle ils travaillent ne se soucie pas de la santé mentale des employés. Six répondants sur dix trouvent que leur société ne prend pas en considération la santé mentale des collaborateurs. Pourtant, 80% des personnes interrogées estiment qu’elle devrait le faire. Selon les statistiques, cette prise en charge peut avoir un impact positif autant sur l’employé que sur ses collaborateurs. En effet, la personne se sent plus entourée, comprise et accompagnée et son environnement professionnel s’e trouve amélioré. Dans les faits, cet impact positif est observé dans sept cas sur dix. Malheureusement, seules quelques entreprises s’inquiètent de la santé mentale des personnes qu’elles emploient.

 

Les employés ont peur de se livrer aux employeurs

Ils ont beau clamer que les entreprises doivent voir de près la santé mentale des collaborateurs, les répondants ne sont toutefois pas prêts à parler de leurs troubles psychiques à leur entreprise. L’étude révèle que 70% d’entre eux auraient peur de se confier à leur entreprise s’ils étaient confrontés à un problème de santé mentale. Est-ce parce qu’ils ne ressentent pas l’implication de leur société à l’égard des troubles psychiques ou parce qu’ils ont peur d’être stigmatisés ? Dans tous les cas, 90% d’entre eux pensent que les individus souffrant de ces maux ont bel et bien leur place dans le monde du travail. Avec une meilleure attention de la part des firmes qui les emploient, ils pourraient même s’épanouir sur leur lieu de travail.

 

Plus d’accompagnement de la part de l’entreprise

sante mentale et emploi70% des répondants à l’étude estiment que quand l’entreprise s’investit dans la santé mentale de ses employés, cela a un impact positif autant pour le travailleur que pour l’ensemble de l’entreprise. On peut donc en déduire que l’implication de l’entreprise change réellement les choses et améliore jusqu’au cadre de travail. Toutefois, force est de constater que seul un collaborateur sur trois pense que l’entreprise a pris en charge le cas de santé mentale. Un constat plutôt alarmant.

En général, l’accompagnement des collaborateurs en proie aux troubles psychiques devrait se faire au niveau managérial. Interrogés sur ce fait, 60% des managers ayant participé à l’étude et qui se sont retrouvés face à un cas de difficulté psychique de la part d’un salarié avoue qu’il n’a pas été accompagné. En cas d’accompagnement, l’’entreprise a opté pour un suivi individualisé basé sur la personne elle-même. Il n’est donc pas étonnant de voir que le nombre des collaborateurs sujets au stress ait autant augmenté ces dernières années. Ils sont passés de 38% à 61% en une décennie, si l’on en croit les résultats du Baromètre Cegos 2015. De plus, personne n’est à l’abri des troubles psychiques, que l’on soit salarié ou non. Ces troubles, qu’ils soient sévères ou non, pourraient affecter près d’un individu sur quatre.

Quel management adopter ?

Pour Clubhouse France, c’est au niveau managérial que les choses doivent changer afin de mieux accompagner les personnes souffrant de troubles psychiques en entreprise. L’environnement professionnel d’aujourd’hui évolue sans cesse et les employeurs se retrouvent un jour ou l’autre devant des cas liés à la santé mentale de leurs collaborateurs. Ils doivent ainsi mettre en place un plan d’action concret dans ce sens.

Les entreprises devraient penser à rendre moins tabou la problématique des troubles psychiques chez leurs collaborateurs et commencer à la prendre en main. Céline Aimetti, déléguée générale de Clubhouse France, ajoute que les managers ne sont pas les seuls concernés par ce problème. Il existe différentes parties prenantes telles que les professionnels de la santé, les employeurs, les salariés, la société civile ainsi que les dispositifs publics qui devraient collaborer ensemble pour leur prise en charge. Il s’agit pour ces parties de co-construire des solutions en s’inspirant de différents outils tels que le baromètre.

Clubhouse, pour sa part, veut mettre en place un plan d’action baptisé « Programme de promotion de la santé mentale en entreprise » à partir de l’année prochaine. Elle compte également reconduire son baromètre tous les deux ans pour voir l’évolution de la situation.

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