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Netflix s’est surpassé avec Black Mirror, encore faut-il savoir si la série cherche à épater les fans de jeux vidéo et de nouvelles technologies en anticipant les possibles évolutions délirantes de ces derniers ou à les effrayer.
Dans l’épisode deux « Playtest » de la troisième saison de la série dont la diffusion se fait sur Netflix depuis le mois d’octobre 2016, elle propose une interaction réelle entre le réel et le fictif.
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La technologie est en perpétuelle évolution. D'ici quelques années, il serait possible pour un humain de rectifier par la pensée les erreurs qu'effectue un robot. (suite…)

Dans le 14ème numéro « Des Pouvoirs extraordinaires du corps humain » diffusé sur France 2, Adriana Karembeu et Michel Cymes, accompagnés par le docteur Lionel Coudron (yoga-thérapeute, phytothérapeute, acupuncteur, nutritionniste, traumatologie du sport…) sont partis dans l’empire du Milieu, pour tenter de percer le secret des médecines complémentaires (acupuncture, Qigong, Boxe chinoise, méditation, plantes…). Entre la France et la Chine, le trio a également testé l’efficacité des médecines dites alternatives (l’ostéopathie et l’hypnose).

Ainsi, le grand public a découvert que l'acupuncture « permettait de bloquer la douleur et de pratiquer des opérations à coeur ouvert sans anesthésie générale. De même, les zones du cerveau qui sont mises en action pendant l'hypnose sont les mêmes que dans un état de conscience non modifié ». Oui, n’en déplaise aux esprits cartésiens occidentaux souvent réfractaires à ces médecines alternatives, les ressources internes du corps et de l'esprit regorgent de secrets inexpliqués. Néanmoins, grâce à cette émission, nous avons tous appris que la méditation augmentait l’épaisseur de notre matière grise (meilleur apprentissage et augmentation de la mémorisation) et que l’hypnose nous permettait « de vivre mentalement des choses exactement comme si nous les vivions réellement (les mêmes zones du cerveau entrent en action) ». Malgré un certain scepticisme ambiant chez de nombreux professionnels de la santé, nous sommes bel et bien capables de développer nous-mêmes des antidépresseurs, des anti-inflammatoires et/ou des antibiotiques. L’hypnose peut nous débarrasser de nos addictions et autres phobies. Mais qu’en est-il de l’autohypnose qui attire de plus en plus de monde ? Nous allons tenter de percer ce mot trop souvent victime de nombreuses idées préconçues.

L’autohypnose provoquerait un état modifié de conscience appelé également EMC reconnu pour être une passerelle afin d’accéder facilement au développement personnel. En effet, « la conscience, caractérisée par la fréquence des ondes cérébrales, peut être modifiée à volonté, avec des bénéfices pour la santé. Lorsqu’il est en veille active, notre cerveau émet surtout des ondes rapides, dites bêta (de 12 à 30 Hz), avec l’apparition d’ondes gamma spécifiques (vers 40 Hz) lors d’une activité intellectuelle et mentale (intense). Alors qu’en relaxation légère ou éveil calme (assis dans son canapé yeux fermés par exemple), ce sont des ondes alpha (de 8 à 12.Hz) qui dominent. Les ondes thêta (4 à 8 Hz) correspondent, elles, à la relaxation profonde, la méditation et à un certain type de sommeil (paradoxal). Enfin, en sommeil profond, les ondes majoritaires sont de type delta (de 0,5 à 4 Hz). « Au cours d’une journée, nous ne faisons que passer d’un état de conscience à l’autre », explique Marie-Élisabeth Faymonville, chef du service d’algologie- soins palliatifs du CHU de Liège, hypnothérapeute mondialement reconnue… » (Sources Sciences et Avenir).

L’autohypnose est une sorte de « débrayage » cérébral volontairement provoqué qui permet une dissociation entre l’esprit, le corps et l’environnement. En fait ce serait une sensation d’être en fusion avec l’Universalité, la fameuse loi de UN si chère aux moines Tibétains et aux Maitres Zen. Entrer dans la source des émotions permettrait d’apprivoiser les peurs, de nous améliorer, de changer agréablement et positivement des états négatifs en états positifs. A travers l’autohypnose, nous « autorisons notre inconscient à faire ce qu'il a à faire, comme il doit le faire ». S’adresser à son subconscient est une invitation au voyage dans notre esprit, somme toute une sorte de dialogue intérieur et de communication directe capable de nous apporter des réponses concises à nos interrogations. Ainsi on découvre que notre inconscient serait notre meilleur allié pour gommer, corriger ou résoudre les maux psychologiques. A travers des outils simples comme la suggestion et la visualisation, l’autohypnose améliore la confiance en nous, donne de nouvelles perspectives à notre vie en stimulant notre créativité. Elle peut vaincre les angoisses, les addictions, une phobie, les crises de panique, contrôler et aider la gestion émotionnelle, améliorer notre santé…

Quand et où pratiquer ? En amont, il est de bon ton d’appliquer l’hexamètre de Quintilien pour définir les priorités de l’autohypnose et nos besoins réels. Il est possible de pratiquer à n’importe quel moment de la journée, dans un endroit tranquille, (extérieur ou intérieur). Vous allez plus ou moins perdre la notion de soi, de l’espace et de temps, que vous soyez assis, debout ou allongé. Si votre posture doit être de préférence confortable, veillez à être libre de tous mouvements afin d’être capable de réagir dans l’instant en cas de perturbations motrices, sensorielles ou cognitives engendrées par un tiers. Attention également aux moyens « externes » qui ne sont pas sans danger, telle l’utilisation de plantes psychotropes ou des drogues pour obtenir l’effet désiré. Ne jouez pas à l’apprenti sorcier, ne vous jetez pas non plus dans les griffes de pseudo gourous qui soulageront plus votre portefeuille que vos désirs d’apprendre.

Donc il est possible de passer volontairement d'un état à un autre grâce à des techniques simples. Le Coma Science Group du CHU de Liège (Belgique), Andrew Newberg de l’université de Philadelphie, Richard Davidson de l’université de Wisconsin-Madison ou le bouddhiste Matthieu Ricard se sont livrés à des recherches et à des expériences très intéressantes. Ainsi Elena Sender (Spécialiste des Neurosciences au magazine Sciences et Avenir) relate à travers un excellent article (décembre 2016) les études d’Andrew Newberg (USA) « qui révèlent que lorsqu’un moine tibétain médite, l’activité dans le lobe préfrontal de son cerveau augmente, signe d’une concentration intense alors que celle de la région pariétale droite diminue, indiquant une perte d’attention temporelle et spatiale. Les zones limbiques (impliquées dans les émotions) sont aussi très actives, contribuant au sentiment de bienêtre. Par ailleurs, Richard Davidson a montré que les moines bouddhistes expérimentés produisaient, en méditant, près de 30 fois plus d’ondes gamma (activité mentale intense) que les débutants…» Le Coma Science Group du CHU de Liège (Belgique) a montré en 2013 que « l’hypnose activait également des réseaux internes (conscience de soi) et entraînait une baisse des réseaux externes (conscience de l’environnement) ». Steven Laureys, responsable du Coma Science Group souligne lui aussi les bénéfices des états modifiés de conscience spontanés tels que l’EMI.

Au moment ou des scientifiques de Harvard auraient localisé la conscience dans le cerveau humain, des hôpitaux ont expérimenté avec succès les bienfaits de la méditation, du Qigong, de l’acupuncture, de l’hypnose et de l’autohypnose. Il en résulte qu’en apprenant à modifier son état de conscience, on favorise un meilleur positionnement dans sa vie. Malheureusement, enfermés dans un dogmatisme imposé, trop de gens vivent dans une zone limitée sans jamais oser explorer d’autres possibilités. Pourtant nous avons toutes et tous des solutions et des outils accessibles nous permettant de recréer le lien vers notre inconscient, afin de l'utiliser dans une démarche active. A l’heure de la technologie et d’un simple clic, je le rappelle, l’ignorance est un choix. Certains ont opté pour la voie de l’accomplissement, d’autres ont adopté une voie de garage. Ce sont les paradoxes de la liberté de choisir.

 

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« Observez la nature en profondeur et vous aurez une meilleure compréhension de tout » disait Albert Einstein. Sur le site www.espritsciencemetaphysiques.com, on vous propose 25 photos remarquables de géométrie sacrée à travers des plantes qui se caractérisent par une parfaite symétrie, presque irréelle, d’une beauté incommensurable à l’instar d’un flocon de neige ou du simple chou-fleur. En observant le chou Romanesco aux formes fractales, peut-on en déduire que la géométrie sacrée existe ? Mais qu’est-ce exactement que la géométrie sacrée ? Qui l’utilise ? Quand est-elle née ?

D’après l’architecte Stéphane Cardinaux, auteur de plusieurs dossiers et de 2 livres sur le tellurisme et la géométrie sacrée, (sources : www.geniedulieu.ch), je cite « Les traces attestées de l’utilisation de la géométrie sacrée remontent au 5e millénaire avant J.-C. La géométrie sacrée peut être définie comme un ensemble de proportions, de manipulations géométriques et de dimensions, telles qu’elles ont pu être observées dans la nature. Les cristaux, les fleurs, les fruits, les animaux, tous ont servi de modèle pour créer cette géométrie particulière. La nature étant considérée comme une perfection, l’être humain peut en comprendre les lois d’organisation géométrique et s’en inspirer pour ses propres créations. C’est pour cette raison qu’elle est appelée géométrie sacrée. Elle est encore employée de nos jours par certaines personnes recherchant la perfection dans leurs créations. La géométrie sacrée est une géométrie utilisée par les architectes et les artistes pour créer leurs œuvres... ».

Dans le site de Stéphane Cardinaux, plusieurs exemples sont explicitement et savamment décortiqués afin que le simple néophyte (comme moi) puisse comprendre l’utilité, les applications et les principes de la géométrie sacrée. En admirant la complexité de certaines œuvres humaines telles les cathédrales, des sculptures, des peintures ou les pyramides, on ne peut être qu’admiratif devant les lois d’organisation géométrique (proportions, dimensions, plans...). A partir de l’observation en amont des chefs d’œuvre de la nature (minéral, végétal, animal...), synonymes de perfection, les hommes ont disséqué les principes qui régissent les lois d’organisation géométrique. Il en résulte des créations en harmonie avec l’universalité et la loi de UN, favorisant le juste milieu entre tous les éléments et respectant la notion Yin yang chère aux taoïstes. Stéphane Cardinaux pense même que la « géométrie sacrée est une discipline de l'esprit favorisant l’élargissement de la conscience ». Il va même plus loin en déclarant « qu’avec des machines quantiques comme le GDV, il est maintenant possible de montrer l’impact de la géométrie sacrée sur le rayonnement électro-photonique émis par le corps. En résumé : plus d’ordre, plus d’énergie, plus de potentiel d’évolution, plus de conscience... »
Louis Pasteur disait que « Le hasard ne profite qu'aux esprits préparés ». Que ce soient les menhirs, les villas gallo-romaines, les châteaux, les mausolées, les pyramides, les temples égyptiens, japonais ou khmer, les cathédrales ou les mosquées... tous ces édifices sont les empreintes des Maîtres bâtisseurs qui se sont appuyés sur la géométrie sacrée et des tracés géométriques très pointus. Le plus incroyable est que, depuis la période néolithique, elle a perduré oralement aux quatre coins de la terre, à travers toutes les pensées et les cultures. A l’heure de la technologie et des logiciels de pointe, on a de la peine à croire que les Maîtres bâtisseurs n’avaient que la règle, le compas et l’équerre pour donner vie à des édifices d’une beauté aussi incroyable, aux proportions parfaites axées sur des règles mathématiques bien précises et des contraintes dimensionnelles. D’après l’architecte Stéphane Cardinaux, les caractéristiques de la géométrie sacrée sont en premier lieu l’utilisation de proportions bien précises et en nombre limité, basées sur les rapports musicaux, sur le nombre d’or et sur les racines carrées. Il va même plus loin en citant l’exemple d’Avebury, le célèbre site mégalithique en Angleterre, soulignant de surcroît la relation entre la géométrie sacrée, le tellurisme et l’astronomie. « Le recours aux réseaux telluriques est systématique dans toute l’histoire de l’humanité, dès les premières constructions, comme on peut encore le ressentir de nos jours dans les sites mégalithiques. Conjointement au respect du tellurisme local, certaines pierres étaient placées selon des angles en relation avec les levers et couchers de soleil aux solstices ou aux équinoxes, ou encore les levers et couchers extrêmes de lune tous les 9,3 ou 18,6 ans ».
En faisant des recherches sur la géométrie sacrée, on s’aperçoit qu’elle est perçue différemment suivant les formes de pensées : Pour certains, ce serait « l'art de communiquer la sagesse divine par l'intermédiaire de figures géométriques ayant valeur de symboles » ou encore « un langage réservé aux initiés »... Elle renfermerait un « code secret » et serait « le miroir de notre conscience ». D’autres courants la considèrent comme une « porte permettant d’effectuer un cheminement initiatique » ou encore « un travail de guérison physique, émotionnel ou mental »... Parmi toutes ces supputations, une a retenu mon attention : Elle serait « l’emblème de l’harmonie, le nombre d’or qui gouverne les tracés régulateurs des plans des temples égyptiens, grecs et des églises gothiques ». (A ce propos, nous aborderons prochainement dans ce blog le nombre d’or).

Si la Géométrie Sacrée a toujours été au centre (entre autre) de l’enseignement des astrologues, des théosophes, des mathématiciens, des kabbalistes ou des architectes, ce n’est pas un hasard. Personnellement, je continue à penser qu’elle est le reflet du langage universel de la création, synonyme d’harmonie parfaite. Il suffit de regarder les orbites des planètes autour du soleil parfaitement structurées à l’instar du monde minéral, végétal et animal. D’ailleurs, le corps humain n’échappe pas non plus à la compréhension du processus de la vie. Oui, pour mieux comprendre le mystère immuable de la Création, Albert Einstein avait raison... « Observez la nature en profondeur et vous aurez une meilleure compréhension de tout » !

 

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D’abord, qu’est ce que la Chromatothérapie® ? Anciennement appelée chromothérapie ou chromathérapie, la chromatothérapie® est une thérapie par les couleurs. D’après certains utilisateurs, cette discipline serait une méthode d'harmonisation avec une influence directe sur l'esprit et le corps. L'utilisation des couleurs et de la lumière aiderait la guérison de certains troubles (physiques ou émotionnels). Qu’en est-il exactement ? Le conditionnel s’impose car cette médecine alternative ne remplace nullement la médecine allopathique. De plus, elle n’a pas reçu l’aval officiel du monde scientifique, ni la validation de l’académie de médecine.

Afin d’éviter toutes les malentendus, nous avons cherché des réponses à nos interrogations auprès du Docteur Agrapart, pionnier en recherche sur l’utilisation des unités vibratoires de références appelées « couleurs ». C’est lui qui a fondé (voici 40 ans) la chromatothérapie®, une méthode qui permet d’utiliser de façon rationnelle les rayonnements colorés. Docteur en médecine, neuropsychiatre et acupuncteur, le Docteur Aprapart est aussi le créateur du Centre d'études et de recherches sur l'énergétique et la couleur (Le CEREC). Sa méthode innovante et scientifique est utilisée de nos jours par des centaines de médecins sur des milliers de patients. Le Docteur Agrapart souligne « l’intérêt croissant pour la thérapie par les couleurs », un intérêt renforcé par les résultats obtenus avec sa méthode, notamment dans des domaines où la médecine conventionnelle est limitée. Néanmoins, il nous met en garde également (à juste titre) les inepties des contrefaçons, synonymes de médiocrité et de dangerosité.

Comment la chromatothérapie® fonctionne-t-elle ?

« Chaque couleur (longueur d’onde) provoque de façon constante sur un organisme vivant (homme, animal, ou plante) un effet biologique et psychique. Les conséquences thérapeutiques sont considérables ». La chromatothérapie® est directement utilisée lors de l’atteinte de l’organisme par un phénomène environnemental extérieur (traumatisme, brûlure, coup de froid, piqûre d’insecte). D’après le docteur Agrapart, « on distingue deux types de chromatothérapie® : La chromatothérapie® lumineuse et la chromatothérapie® moléculaire. » La première citée « consiste à projeter des rayons lumineux colorés, obtenus par passage d’une lumière blanche à travers des filtres sélectionnant dans le visible des longueurs d’ondes précises, perçues à l’œil comme « des couleurs ». Quant à la seconde, elle utilise les mêmes longueurs d’onde que la chromatothérapie® lumineuse « colorée », mais en provenance non pas de la lumière mais de la matière. Elle pourra être un excellent complément au traitement par chromatothérapie® lumineuse.

D’après le docteur Agrapart, la chromatothérapie® lumineuse s’utilise à trois niveaux : « En traumatologie (toutes les algies secondaires à des traumatismes, traitement des séquelles de traumatisme crânien, améliore la mémoire, les troubles de l’attention, l’angoisse et le fond dépressif), en rhumatologie (sur les arthroses, arthrites, tendinites) et en dermatologie (zonas, herpès, cicatrices de brûlures ou post chirurgicales).

La chromatothérapie® pourra être utilisée également pour le traitement d’insolation ou d’état de choc, au niveau oculaire : Elle a une action de régulation « centrale » au niveau des yeux, avec double effet, psychique et physique. Elle se révèle indispensable pour l’anxiété, les dépressions, stress, troubles du sommeil...

Autre facteur intéressant, l’utilisation de la chromatothérapie® au niveau des points d’acupuncture. Le docteur Agrapart souligne que « Tout point d’acupuncture est déterminé préalablement au traitement, par l’écriture trigrammatique qui lui est propre. Le principe du diagnostic en du point d’acupuncture (Chromatopuncture®) est d’analyser le corps dans son intégralité, afin de déterminer le déséquilibre énergétique globale de la personne. Après un entretien poussé, et la compréhension des énergies dominantes, certains points d’acupuncture seront éclairés afin d’avoir un effet bénéfique sur l’ensemble des symptômes d’une personne. Elle sera utilisée par les Chromatothérapeutes® les plus expérimentés afin d’agir au niveau de pathologies lourdes. »

Après la chromatothérapie® lumineuse, intéressons-nous au second type évoqué par le docteur Agrapart, la chromatothérapie® moléculaire. Si la première s’utilise à 3 niveaux (vus ci-dessus), la seconde s’utilise au niveau cutané (en application locale par utilisation de pommades contenant l’oligo-élément souhaité) et par voie orale (sous forme de potions ou de granules homéopathiques. Le choix de l’oligo-élément se fera en fonction de la zone à traiter). La chromatothérapie® est un sujet passionnant, difficile de décrire et de comprendre en quelques lignes. Pour en savoir plus, sachez qu’il existe des articles scientifiques écrits par le docteur Agrapart et ses confrères au sujet de la thérapie par les couleurs tels :

- « Chromatothérapie et recherche biomédicale » (V. Agrapart, Bulletin du CEREC n° 40, sept. 2016),

- « Utilisation de la lumière en thérapeutique » (N. Pages, P. Bac, P. Maurois. J. Durlach et C. Agrapart; Bulletin du CEREC n° 29, sept. 2005),

- « Comparison of a short irradiation (50 sec) by different wavelengths on audiogenic seizures in magnesium-deficient mice: evidence for a preventive neuroprotective effect of yellow » (N. Pages, P. Bac, P. Maurois. J. Durlach et C. Agrapart; Magnesium Research, 2003 Mar;16(1):29-34),

- « Chronopathological forms of magnesium depletion with hypofunction or with hyperfunction of the biological clock » (J. Durlach, N. Pages, P. Bac, M. Bara, A. Guiet-Bara et C. Agrapart; Magnesium Research 2002 Dec; 15(3-4):263-8,

- « Effect of Chromatotherapia on Audiogenic Seizures in Magnesium-deficient DBA/2 Mice Preliminary Results » (N. Pages, P. Bac, P. Maurois, J. Vamecq and C. Agrapart; Advances in Magnesium Research: Nutrition and Health, Andrzej Mazur and Jean Durlach (eds), 2001 John Libbey & Company Ltd, pp. 427-430...

Si vous souhaitez vous initier à la la chromatothérapie®, il existe des vidéos et des livres tels :
- « Le Guide Thérapeutique des Couleurs » (Christian Agrapart et Michèle Agrapart-Delmas), - « Se soigner par les couleurs » (Docteur Christian Agrapart),
- « Quand la couleur guérit » (Michèle Delmas).

De Goethe (« La théorie des couleurs ») aux correspondances de Charles Baudelaire (“Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.”), tous s’accordent pour souligner leur importance. Il est vrai que si chacun apprenait à penser en couleurs, nous verrions le monde autrement.

 

Mental Waves - Mars 2017
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Dans une société aseptisée qui repose en grande partie sur un dogmatisme synonyme d'intransigeance, d'étroitesse d'esprit, d'autoritarisme et de raideur, l’homme ne sait plus à quel saint se vouer. En proie au Burn out, au stress, aux angoisses et à la dépression, il est à la recherche de solutions simples, efficaces, rapides et bon marché afin de faire face aux affres d’un monde qui marche sur la tête. Quoiqu’on en dise, dans le capharnaüm de notre société, nous sommes Maîtres de notre esprit mais esclaves de nos idées. Alors comment nous recentrer, nous ressourcer, nous apaiser en toute quiétude et à moindre coût ? Un mot nous vient à l’esprit, le mandala. Ces véritables dessins symboliques représentent symboliquement le rapport de l’être humain dans le cosmos et l’Univers tout entier. Les mandalas (cercle, unité, totalité, centre, en sanskrit) peuvent nous apporter un élément de réponse en nous invitant à la découverte de notre monde intérieur. Du célèbre médecin psychiatre Suisse Carl Gustav Jung à Erik Pigani (psychothérapeute de formation, parapsychologue et écrivain) ou Laurence Luyé-Tanet (professeur de yoga de l’énergie, thérapeute psychocorporelle-Psychologies jungienne et énergétique-, formatrice en secteur médico-social et auteure de plusieurs ouvrages sur les mandalas), tous s’accordent pour souligner l’importance de ces diagrammes. Mais à l’énoncé de ce mot, les premières questions posées par le simple quidam sont les suivantes : « Qu’est-ce qu’un mandala ? » « Est-ce une nouvelle mode ? ».

D’abord, la découverte en Afrique d’un cercle solaire datant du paléolithique permet d’affirmer que les mandalas aux formes variées (ronds, carrés, octogonaux... mais organisés autour d’un centre) sont aussi vieux que l’homme. Ils représentent l'univers tout entier dans presque toutes les traditions spirituelles (Amérindiennes (Chamanisme), indiennes (hindouisme), Tibétaines, bouddhistes...) sans oublier le christianisme dont les remarquables témoignages restent les rosaces des cathédrales, véritables passerelles de lumière entre la terre et le divin. D’après Laurence Luyé-Tanet, « on peut retrouver la forme du mandala partout autour de nous : notre cerveau ou le système solaire sont des mandalas. Une cellule ? Une fleur ? Des mandalas, aussi ! »

La fonction première du mandala serait une sorte d’outil thérapeutique facilitant le recentrage à travers un état méditatif propice à l’écoute de nos messages intérieurs. Cette méthode d’apprentissage de l’attention permet le développement personnel à travers des diagrammes à colorier, des pochoirs, des ateliers de thérapie par l’art... Le mandala aurait également un pouvoir de protection (tel le cercle des Amérindiens, ce capteur de rêves qui protège l’esprit et évite sa dispersion). Le célèbre psychanalyste Carl Gustav Jung « qui a œuvré toute sa vie pour réhabiliter l’âme en tant que réalité et non en tant qu’appareil psychique, a étudié les mandalas avec une admiration sans limites » dixit Erik Pigani. « Il avait d’ailleurs remarqué que l’inconscient, dans ses périodes de trouble, peut nous pousser à produire des mandalas, dans nos dessins ou dans nos rêves, sous forme, entre autres, de labyrinthes. De fait, ils peuvent aussi être utilisés pour identifier les désordres émotionnels ».

Véritable outil de méditation, le mandala est une véritable béquille psychologique et physique pendant les périodes de doute. « Le fait de pouvoir travailler avec un mandala, soit en le dessinant, soit en le coloriant, va nous permettre de nous reconnecter avec notre structure profonde. Avec tout notre potentiel, notre soi » souligne Laurence Luyé-Tanet.

Aujourd’hui, les mandalas pré-dessinés à colorier sont très populaires et ils permettent des prises de conscience. Mais attention, il faut veiller à bien choisir son mandala suivant les besoins du moment (thème sur lequel on désire travailler) ou suivant son intuition. L’essentiel est d’aiguiser notre bien-être en nous ramenant à l’instant présent, de se faire plaisir à travers les différentes couleurs, de retrouver un état de relâchement et de paix intérieure. Laurence Luyé-Tanet est persuadée « qu’il existe des impacts énergétiques beaucoup plus subtils : la forme du mandala et le centre nous amènent automatiquement vers un état d’unité. Ils nous permettent de nous recentrer. Mais il y a également les couleurs qui, associées aux formes, vont créer visuellement des volumes dont vont émerger des sensations et des énergies très différentes ».

Dans la grande majorité des traditions, le cercle représente la vie et la mort, la naissance ou la renaissance, la maturité, la résurrection... En dessinant un mandala, nous dessinons et /ou nous colorions notre état d'âme de l’instant présent, un véritable miroir qui projette nos émotions, notre vécu ou nos espoirs, somme toute un mandala représenterait le cycle de l'existence. Carl Gustave Jung le considérait comme le symbole du soi. « Chaque matin, je dessinais une petite figure circulaire... qui semblait correspondre à mon état intérieur du moment. Je n'ai découvert que petit à petit ce qu'était réellement le mandala : le soi, l'intégrité de la personnalité laquelle, quand tout va bien, est harmonieuse ».

 

Mental Waves - Mars 2017
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Mais qu’est-ce qu’un mantra ? Quelle est sa définition exacte ? D’après le dictionnaire de Français Larousse, « C’est un mot sanskrit signifiant instrument de pensée. Dans l'hindouisme et le bouddhisme, syllabe ou phrase sacrée dotée d'un pouvoir spirituel. La pratique du mantra est très développée dans le tantrisme. » Contrairement à la croyance populaire, le bouddhisme n’a pas l’apanage des mantras. En effet, on les retrouve dans de nombreux courants philosophiques ou religieux et ce, dans le monde entier.

Nous vivons l’ère de technologie de pointe : L’homme a marché sur la lune, continue à sonder l’univers et les profondeurs des océans. Etonnamment, alors qu’il étudie les infinitésimaux, les particules, les molécules et les atomes... il peine à expliquer la fonction « scientifique » des mantras et, de surcroît à démontrer leurs réelles capacités. Il est vrai que notre cerveau renferme encore de nombreux secrets inexpliqués à propos de la perception, de la conscience et de la mémoire.

Le mantra, ancien terme désignant des mots, des sons et des gestes particuliers serait donc une formule destinée à la protection de notre esprit, capable d’engendrer des « états psychiques de conscience ». Des effets vibratoires prendraient naissance dans la répétition de chaque syllabe. De surcroît, à travers les mantras, nous utiliserions le ou les sons alliés aux gestes pour produire les états émotifs et psychiques désirés. Les chinois connaissent depuis très longtemps les vertus thérapeutiques des vibrations tel le Qi Gong des six sons thérapeutiques (LUI ZI JUE) créés par Zhang Zi (IV siècle av JC). A titre d’information, sachez que « Le principe de ce Qi Gong consiste à prononcer des sons et à utiliser la respiration associée à des gestes appropriés pour rééquilibrer sur le plan énergétique les principaux organes du corps humain » (sources lamaindechine.com).

De récentes études scientifiques Américaines ont démontré l’effet des sons sur le corps humain, notamment sur les taux d’interleukine mesurés dans le sang. Qu’est-ce que c’est exactement ? « Les interleukines sont des protéines naturelles produites par le système immunitaire, qui agissent sur le système immunitaire lui-même. Elles servent de messagers entre les cellules du système immunitaire, notamment de médiateur dans les interactions locales entre les leucocytes (globules blancs). Elles sont également utilisées pour le traitement de certains cancers » (sources futura-sciences.com). Le plus extraordinaire, c‘est que nos ancêtres connaissaient déjà le potentiel remarquable des sons, des gestes et la puissance des vibrations, réputés bénéfiques pour le corps et l’esprit (méditation, protection, invocation). Ils étaient déjà capables de canaliser la pollution attentionnelle à travers les mantras.

Composée d’une ou plusieurs syllabes, de mots ou de formules récitée(s) en boucle, on a découvert que l’essence même d’un mantra reposait des règles mathématiques. Chaque chose vibre dans l’univers à une certaine fréquence et le fait de réciter un mantra permet d’induire la résonance de celui-ci dans notre corps et notre esprit. Après avoir atteint un certain niveau de résonance, il revient à l’esprit à l’instar de ces chansons « entêtantes » telles les premières mesures de « We will rock you » de Queen ou plus surprenant, le refrain du groupe « La compagnie créole » avec « Ça fait rire les oiseaux » dont les paroles restent en tête de façon involontaire. Elle a décroché le titre de la mélodie la plus obsédante (étude réalisée par Andréane McNally-Gagnon, doctorante au BRAMS, Laboratoire international de recherche sur le cerveau, la musique et le son - Département de psychologie de l'Université de Montréal). Cette scientifique mène l'étude sur les « vers d'oreille » depuis maintenant plusieurs années.

Comment un mantra fonctionne-t-il ? D’après psycho-ressources.com, « il suffit de le lire, de le répéter mentalement, de le chanter, pour que sa magie curative opère, pour que sa puissance résonnante agisse sur vous et sur tous les plans. C’est une méditation qui tient en quelques mots, une petite musique de vie dans la tête qui se renouvelle en permanence et s’inscrit dans vos fonctionnements physiologiques et inconscients. Le mantra est capable de bien plus encore, c’est une pile énergétique que l’on recharge à volonté, un microprogramme mental capable d’influer sur vos cellules et votre ADN... »

Sa sainteté Le Dalaï Lama souligne que réciter le célèbre mantra « Om mani padme hum » est très bénéfique. Notre cerveau, cette chose extraordinaire faite de matière composée essentiellement d’eau, de graisse et pesant 1300 gr recèle un nombre incommensurable de secrets. De nombreux ouvrages sont dédiés aux mantras, mais comme toute chose, il y a du bon et du mauvais. Alors avant de vous initier, il est fortement recommandé de vivre une expérience d’immersion avec des enseignants dignes de ce nom. Comme le souligne si bien le psychiatre Christophe André « Le bonheur est possible et il vaut mieux aller à sa rencontre qu'en écouter le récit ».

 

 

Mental Waves - Février 2017
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La méditation à l’école, l’antidote à la violence ?

Il est difficile pour les parents comme pour les enseignants de décoder l’imprévisibilité des adolescents. Bien ancrés dans les certitudes propres aux Teenagers, nos chères têtes blondes aspirent à l'autonomie sans pour autant couper le cordon ombilical, en alternant nonchalance, provocations, réactions impulsives voire contre-productives, angoisses juvéniles, hyperactivité et autre « manque d’envie ». Il est vrai que ce n’est guère aisé pour nos enfants de retrouver une sérénité face aux différentes formes de violences, ces turbulences sociétales synonymes de stress qui parasitent leur existence et leur fragile équilibre. La violence est partout et nulle part », dixit le philosophe Yves MICHAUD. Elle se conjugue au pluriel (politiques, criminelles, maltraitances, familiales, au travail, à l’école, dans la rue, collectives ou individuelles...) et se décline sous différentes formes (physique, sexuelle, verbale, psychologique, écrite, visuelle, sonore...). Pour contrecarrer celles-ci, il serait bon de croiser les interrogations et les solutions proposées par des sociologues, des psychologues, des criminologues, des médecins, des enseignants, des policiers... comme le soulignent V. BEDIN et J.-F. DORTIER dans leur excellent livre « Violence(s) et société aujourd'hui ».

Mieux vaut allumer un bout de chandelle que de maudire l’obscurité

Aucune société, aucune civilisation, aucune culture, aucune classe sociale, jeune, vieux, homme, femme, enfant, rien ni personne n’est épargnée comme en témoigne l’histoire à travers les écrits. Pourtant on a bien tenté de la contenir à travers des dictatures militaires ou des idéaux idéologiques « mouvements hippies ». Force est de s’interroger : Notre monde est-il plus violent en raison de la surmédiatisation et de la technologie nouvelle (internet, SMS, vidéo, TV, quotidiens...) ? Que faire face à la recrudescence de la violence et face à la recrudescence des suicides ? Existe-t-il des alternatives ?

A Baltimore (Etats-Unis), une association à but non-lucratif, la Holistic Life Foundation a peut-être trouvé un élément de réponse sur lequel devrait s’appuyer l’éducation nationale. La méditation à l’école ! En travaillant de concert avec cette association, l’école Robert w. COLEMAN Elementary School a mis en place une salle de méditation, non pas dans le but de punir les élèves « difficiles », mais destinée à les aider. Les résultats de cette initiative inédite sont inattendus et incroyables !

Cette école remplace la punition par la méditation

D’après le site BoredPanda.com (sources Joana PIMENTA, dailygeekshow.com), je cite : « plutôt que de les réprimander par les traditionnelles heures de colle ou d’exclure les élèves un peu trop turbulents de la classe, les professeurs préfèrent les envoyer dans une salle pour une durée de 20 minutes, en compagnie d’un spécialiste de la méditation. Durant les 5 premières minutes, les élèves discutent de la raison pour laquelle ils ont été envoyés là. Le quart d’heure restant est quant à lui consacré à des exercices de respiration et de méditation. Au terme de cette séance, une fois que l’enfant est calmé, il peut regagner à nouveau sa classe. Mais cette initiative n’est pas réservée qu’aux enfants turbulents. En effet, ceux qui souffrent d’anxiété, de stress, de maux d’estomac ou encore de maux de tête peuvent également s’y rendre afin de calmer leurs souffrances. Pour l’heure, les résultats de cette méthode se sont révélés impressionnants ! Non seulement l’école n’a enregistré aucune suspension depuis près d’un an, mais les enfants en bénéficiant semblent se servir de ce qu’ils ont appris dans la vie de tous les jours... » Cette expérience démontre que la méditation peut apprend aux enseignants et aux parents à éviter les écueils des conflits et de la violence en aidant leurs enfants à gérer leur stress et leurs angoisses. En France, certaines écoles ont placé la nature au centre de l’enseignement avec des résultats similaires.

Quand les neurosciences se mettent au service de la réussite des élèves

Cet exemple original démontre qu’avec peu de moyens et de l’audace, la méditation peut changer la vie d’un individu, d’un couple, d’une famille, d’un groupe. Certains collèges se sont lancés dans l’aventure des neurosciences qui apportent jour après jour des preuves irréfutables de la plasticité cérébrale. De plus en plus de pédagogues (notamment John MEDINA, l’un des plus célèbres neuroscientifiques du monde) soulignent l’importance de leurs intégrations comme discipline transversale dans les emplois du temps scolaires des élèves. Ces derniers reçoivent quotidiennement et collectivement des informations conventionnelles, mises en place par des énarques qui semblent ignorer les aides cognitives et les règles de l’unicité. En dépit du classement médiocre de la France (classée 35e sur 37e dans un rapport de l'Unicef sur les inégalités scolaires dans les pays de l'OCDE), on se complait dans un système éducatif « apoplectique » illusoire. Comment expliquer le manque de motivation, le renoncement dû à une incompréhension des informations reçues (mathématiques, sciences, histoire, Français...) de la part de certains élèves, persuadés qu’ils ne sont pas intelligents ?

Vite considérés comme des cancres, on préfère agiter le bonnet d’âne plutôt que d’analyser les raisons profondes des échecs scolaires. Les neurosciences (sciences cognitives) seraient un précieux secours pour « les aider à comprendre et à leur faire saisir que leur incompréhension n’est pas due à un manque d'intelligence ». Pascale TOSCANI, auteure de « Apprendre avec les neurosciences : Rien ne se joue avant 6 ans » explique parfaitement l’enjeu à travers son livre « d'un renouvellement de notre système éducatif par l'introduction des neurosciences et celle de l'efficacité d'une recherche- action quand elle conjugue la rigueur scientifique et la culture de la complexité... » « Le monde qui vient suppose que nous sachions transmettre à ceux qui arrivent et vont nous remplacer, nous citoyens aujourd'hui adultes, la passion d'apprendre, de comprendre et d'inventer un univers dont nous ignorons encore ce qu'il sera.. » dixit Hervé SERIEYX dans la préface de l’ouvrage. La réussite des élèves, l'épanouissement professionnel des enseignants et des éducateurs passe par de nouvelles voies approuvées scientifiquement (méditation, sciences cognitives, Taiji Qigong, nature, survie, arts martiaux, protections préventives et personnelles...) dans l'espace scolaire. L’apprentissage, le stress et ses effets, la motivation, le respect des différences peuvent être facilement décryptés par les élèves et les enseignants.

Ces exemples démontrent que l’étude des neurosciences et la méditation (entre autre) dans les écoles peuvent faire évoluer le système éducatif et apporter une réponse à des problèmes sociétaux. Nul doute que ces initiatives positives nous invitent à la réflexion. Il faut d’abord accepter en amont le facteur unicité et respecter les différences, véritable antidote non violent à la violence. L’école Robert w. COLEMAN Elementary School de BALTIMORE prouve par ses résultats impressionnants, engendrés par la méditation, qu’un système éducatif ne doit pas se limiter aux stéréotypes, aux certitudes et aux idées préconçues imposés par une élite, souvent en décalage avec les réels besoins de notre société et les attentes des élèves.

Noël, fête d’origine Romaine, donne lieu à de nombreuses illuminations et animations dans chaque ville et village, dans les rues, les magasins, les entreprises, les hôpitaux, les casernes, les maisons et les écoles. Ce rendez-vous incontournable est souvent synonyme de partage et d’échange autour d'un repas traditionnel qui rassemble les cellules familiales auprès du sapin multicolore. Noël, c’est aussi le respect de certains us et coutumes tels la solidarité envers les démunis, les dons et les aumônes accordés aux sans-abris, un regard, un sourire, quelques mots et des vœux échangés avec tout le monde, pauvres et riches confondus. Le professeur d'anthropologie culturelle et sociale à l'Université de LAUSANNE Gérald BERTHOUD souligne que « La période de Noël, qui est très chargée cérémoniellement, possède une certaine intensité rituelle. Même si nous vivons fondamentalement dans une société marchande, il y a dans l'échange de cadeaux à Noël quelque chose qui est de l'ordre du don et qui est universel dans son principe : ils créent, maintiennent et consolident des liens ; ils constituent en quelque sorte une matrice du social ». Mais surtout, si Noël a pour objectif premier d'apporter le rêve et la magie chez les petits, cette fête réveille et met en lumière les hormones du bonheur (Dopamine, endorphine, oxytocine et sérotonine).

Le Dr Shigeo HARUYAMA, auteur du best seller « Echapper aux maladies grâce aux hormones du bonheur » (plus de 3 millions d’exemplaires vendus rien qu’au Japon), a démontré scientifiquement et médicalement que la pensée positive est la meilleure médecine pour le corps. Ses recherches révèlent « qu'une attitude positive conduit à la sécrétion de certaines endorphines et hormones qui préviennent et guérissent les maladies ».

A travers une attitude mentale et physique alliée à un sommeil régulier et à une alimentation saine spécifique pour nourrir le cerveau, il est possible de vivre heureux et plus longtemps. Il rejoint cette pensée universelle partagée par les gens positifs : « La vieillesse n’est pas une fatalité ». Nous avons toutes et tous accès aux clefs de la longévité, il suffit de le vouloir. D’après programme du docteur HARUYAMA, « Si nous activons l'hémisphère cérébral droit, nous parviendrons à atteindre l'état alpha, un état de grâce qui nous permettra d'échapper à toutes les maladies, grâce aux hormones du bonheur... »

Les neurosciences ont prouvé la plasticité de notre cerveau et sa résonnance avec les autres. On sait que ses capacités sont incroyables. Il est capable de se reconstruire, d’inventer, d’apprendre... Le plus remarquable, c’est que nous pouvons agir sur son évolution, sur nos peurs, nos blocages, notre manque de confiance... Comme le souligne Loretta GRAZIANO BREUNING (Professeur Emerita de management à l’université d’Etat de Californie) « Vous avez hérité des hormones du bonheur que nous sommes capables de contrôler avec des voies neuronales construites dans notre jeunesse. Il est possible de reprogrammer ces voies... Vous êtes conçus pour aller à la recherche d'une plus grande quantité de ce qui a été agréable auparavant... Vous êtes en position de force lorsque vous savez comment fonctionne votre cerveau... ». Cette dernière phrase contient la clef qui vous permettra d’ouvrir la porte des hormones du bonheur. Tout le monde peut profiter de ces neurotransmetteurs plus facilement, si chacun connaît les facteurs déclencheurs qui, dans l'état de nature, ont le rôle de satisfaire les besoins de survie.

Comment «booster» nos hormones du bonheur ?

Je vaux ce que je veux ! Vous seul(e) disposez des choix capables d’influencer, de faciliter et d’affecter ou non votre style de vie. Les mauvaises habitudes, les préjugés, les certitudes, les attitudes, postures et autres gestes quotidiens peuvent engendrer des maux psychologiques et/ou physiques. La malbouffe en est un exemple. D’ailleurs, les Chinois disent que nous creusons notre tombe avec nos dents. Toujours est-il, nous disposons du kérosène pour alimenter nos hormones du bonheur, synonymes de bien-être ! Ce carburant prend forme dans la pensée positive et des réflexes sains (sommeil, nourriture, bouger...) même si une étude publiée dans la revue « Psychological Science » soutient que « certains gènes héréditaires semblent compter pour 50 % de la création de notre bonheur ».

Il est possible de remettre nos énergies en place, de contrôler nos émotions, d’annihiler les perturbations cognitives, motrices et sensorielles, de gommer les phobies et les dépendances négatives... par la musicologie, l’acupressure, la respiration, la méditation, le massage, l’exercice (Yoga, Qigong, tai chichuan, PNL, marche, sport...). Il existe de nombreux supports sains capables de stimuler notre sérotonine, notre dopamine, notre ocytocine et notre endorphine. Loretta GRAZIANO BREUNING souligne que « La dopamine est le sentiment agréable que vous ressentez lorsque vous approchez de la récompense. La sérotonine est le sentiment agréable lié au fait d'inspirer le respect. L'ocytocine est le sentiment de confiance et l'endorphine est l'euphorie qui masque la douleur physique... ».

Prenons l’exemple de la dopamine qui influence également nos comportements de recherche du plaisir. Elle commande et gère le système de gratification/récompense du cerveau. Ce sentiment de bien-être profond peut prendre naissance dans un simple compliment (donné ou reçu), la réalisation d'un but (simple ou complexe), un acte de bonté, le bénévolat, le sport, un film, une simple parole, un regard, un sourire, un jeu, une balade dans la nature, un morceau de chocolat ou l’écoute de la musique telle le classique, la pop, le jazz... ou la méditation profonde Mental Waves. Les sons restent des supports incontournables capables de stimuler la production de dopamine, comme le rapportent des chercheurs de l’Université McGill dans une étude publiée en 2011 (Nature Neuroscience).

En conclusion, les hormones du bonheur jouent un rôle clef dans nos ressentis positifs. A noter qu’un manque d’enthousiasme et une tendance à la procrastination engendrent (entre autre) un faible niveau de dopamine. Les sensations de plaisir et d’action varient suivant l’unicité des individus puisque chaque cerveau à un câblage unique. Donc afin que les activités que vous avez choisies aient un impact positif dans votre vie, elles devront être en adéquation avec vos propres besoins et désirs. De nombreux livres vous invitent à la découverte des hormones du bonheur afin que vous puissiez en tirer des informations, des bienfaits et des conseils favorables à leur sécrétion. A travers les attitudes à développer quotidiennement, ces hormones ou neurotransmetteurs nous apportent l’envie de faire, de profiter de la vie, d’expérimenter, d’aimer, de découvrir, de relever des défis... somme toute elles nous invitent au bien être et au bonheur en toute simplicité.

C’est une question sur laquelle se penchent aujourd’hui les neurosciences car on sait désormais que des techniques de contrôle comme la méditation ou la relaxation psychosomatique permettent de lutter efficacement (entre autre) « contre un excès de cortisol et tout autre effet négatif résultant d'un stress chronique ». Pratiquer la méditation facilite donc le contrôle de nos pensées. Mais le plus étonnant est que certains maux qui rongent actuellement notre société (diabète, cancer, douleurs chroniques, maladies cardiaques, stress, Burn out...) peuvent être atténués voire même guéris (dans certains cas) par la pratique régulière de la méditation.

 

60 000 pensées nous traverseraient l’esprit quotidiennement, des pensées générées en grande partie « par des jugements sur soi-même et sur les autres ». Afin d’optimiser notre attention et diriger notre esprit vers les « hormones du bonheur » (dopamine, sérotonine, oxytocine, endorphine), la méditation est l’un des moyens les plus efficaces... et les moins chers ! Etudiée sous toutes les coutures, les neuroscientifiques s’accordent pour souligner l’action bénéfique de la méditation sur notre cerveau. Bien aidés par des technologies modernes comme l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMF), les scientifiques sont capables d’apporter les preuves des modifications de l'activité cérébrale engendrées cette discipline millénaire. Bien avant les témoignages contemporains à propos de la plasticité et du fonctionnement du cerveau, Siddhartha Gautama plus connu sous le nom de Bouddha (fondateur du bouddhisme), nous rappelait il y a quelque 2.500 ans, que « Celui qui se livre à des méditations claires trouve rapidement la joie dans tout ce qui est bon. Il voit que les richesses et la beauté sont impermanentes et que la sagesse est le plus précieux des joyaux ».

 

Face à la recrudescence des agents stressants négatifs propres aux sociétés modernes, on comprend mieux l’engouement actuel des professionnels de la santé et de la sécurité pour la méditation, connue et reconnue pour être une excellente parade contre l'insomnie, le stress, les troubles anxiogènes, la douleur... Pour parfaire vos connaissances, nous vous conseillons le livre de James Kingsland « Bouddha au temps des neurosciences » (Editions Dunod). Selon l’auteur, « de très solides témoignages indiquent désormais que la thérapie par la pleine conscience peut empêcher la récidive chez des patients atteints de dépression majeure. Les recherches cliniques sur la valeur potentielle de la pleine conscience pour le traitement de l’insomnie, du trouble de stress post-traumatique, du trouble bipolaire, de la psychose et de nombreux autres états en sont encore à leurs débuts, mais son efficacité semble se confirmer pour les troubles de l'anxiété, les douleurs chroniques et la toxicomanie ». Pour rédiger son ouvrage, James Kingsland s'est appuyé sur les recherches contemporaines en neurosciences afin de démontrer les bienfaits physiques et psychologiques engendrés par la méditation sur notre cerveau.

 

Désormais, on sait que la méditation stimule les zones impliquées dans le contrôle de soi (tout en réduisant les zones liées au stress), modifie la mémorisation et le contrôle des émotionse. Elle permet de mieux gérer notre mental. Le célèbre psychiatre et psychothérapeute Français Christophe André souligne que « Méditer, ce n'est pas se couper du monde, mais au contraire se rapprocher de lui pour le comprendre, l'aimer et le changer. C'est aussi un moyen, accessible à tous, de cultiver la sérénité et le goût du bonheur... ». A travers la méditation, vous apprendrez à stabiliser les émotions, à devenir un observateur de vos pensées, à utiliser la respiration correctement, à découvrir la biomécanique de votre corps, la conscience de l'instant présent, à faire face à la souffrance... Pour les apprenant(e)s adeptes des arts martiaux, elle permet de mieux comprendre le message « construire la paix de l'esprit et du cœur » laissé par les Maitres (par exemple Ueshiba Senseï, fondateur de l’aïkido).

 

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Un exemple inexpliqué à ce jour qui renforce les pouvoirs de la méditation

 

Aujourd’hui, la science reste encore circonspecte face à des cas inexpliqués, tel l’exemple du moine Tibétain Phakyab Rinpoché. « Victime de la torture, il fuit son pays et se réfugie à New York en avril 2003. Lors de son hospitalisation pour une gangrène au pied droit, les médecins préconisent une amputation immédiate. Mais une voix intérieure lui intime de la refuser malgré son pronostic vital engagé et le Dalaï-lama en personne l’encourage à chercher en lui-même la guérison. « Pourquoi cherches-tu la guérison à l'extérieur de toi ? Tu as en toi la sagesse qui guérit et une fois guéri tu enseigneras au monde comment guérir ». « Dans un petit studio de Brooklyn, Rinpoché médite pendant trois ans sur l'amour inconditionnel et les yogas secrets de l'énergie interne dont il reçut l'initiation à 16 ans. Il repousse l'infection et reconstruit les os de sa cheville, ce que seule une greffe osseuse permet normalement. Le docteur Lionel Coudron, après étude du dossier médical, qualifie cette double guérison de « phénomène d'une puissance exceptionnelle ». Nous vous conseillons le livre de ce moine « La méditation m'a sauvé » (co-écrit avec Sofia Stril Rever), « une contribution remarquable au débat sur les neurosciences contemplatives, un récit passionnant qui nous fait vivre cette expérience singulière et universelle d'éveil à la nature aimante et lumineuse de l'esprit. » (sources l’éditeur du livre).

 

La pleine conscience, un miracle à la portée de toutes et tous :

 

Le célèbre Maître zen Thich Nhat Hanh déclarait que « la Pleine Conscience est le miracle grâce auquel nous pouvons vivre pleinement chaque instant de la vie... chacun peut découvrir des trésors à travers la méditation, redécouvrir la véritable beauté de la vie au fil de notre quotidien, à apprécier chaque minute, chaque seconde du miracle de la réalité... ». En effet, nous sommes toutes et tous capables de retrouver l'émerveillement de l'enfant que nous fûmes jadis. Mais retrouver le calme, la sérénité, le plaisir et la paix de notre nature profonde, commence par prendre conscience de l’instant présent et par placer son attention sur le moindre geste effectué, en accord avec les lois universelles. Christophe André le souligne : « Plus on souffre et plus on doit s’assurer de rester en lien avec tout ce qui nous entoure...Vivre en pleine conscience, c’est régulièrement porter une attention tranquille à l’instant présent. Cette attitude peut modifier notre rapport au monde de manière radicale, apaiser nos souffrances et transcender nos joies... »

 

A l’heure de la technologie et d’un simple clic, l’ignorance est un choix. Nous sommes en position de force lorsque nous connaissons les mécanismes de notre cerveau. Cette connaissance nous permet de sortir des pensées négatives et d’aborder l'essentiel sereinement à travers l’instant présent. La méditation est un trésor d’une grande valeur accessible à toutes et à tous, bien loin du cliché populaire de la vie de moine ou ascétique qui cherche à se couper du monde. Aujourd’hui, chacun(e) peut utiliser sa force mentale pour trouver la paix à travers des postures, une respiration adéquate ... bien aidé(e) par la technologie (supports sonores et/ou visuels par exemple). C’est plus simple qu'on ne le croit n’importe où, n’importe quand, à n’importe quel moment, par n’importe quel temps.

 

Eric Garnier Sinclair pour Mental Waves

La musique au service de la santé et du développement personnel

La musique aussi bien que le son et les vibrations influencent de manière importante notre état de santé. En exploitant cette découverte, fortement appuyée par de nombreuses études scientifiques et historiques, au profit de la médecine et du développement personnel, nous pouvons améliorer notre bien-être et être en parfaite harmonie avec l’Univers.

 

Les infrasons

En matière de son, certaines fréquences sont extrêmement bénéfiques pour le corps et la conscience. C’est notamment le cas pour les basses fréquences, ces fréquences qui se trouvent au-dessus des infrasons. Très utilisé dans le domaine médical, ce type de son permet d’obtenir des résultats fort intéressants.

 

La musique thérapeutique

La magie de la santé par les sons n’est plus à prouver comme en témoignent les dernières innovations en musique thérapeutique. Ce qu’il faut savoir, c’est que même si le son et les vibrations ainsi que la musique possèdent des vertus bienfaitrices pour la santé, ils peuvent également nuire lorsqu’ils sont mal utilisés. Pour la musique par exemple, certains styles musicaux peuvent vraiment nous polluer aussi bien physiquement que spirituellement. On peut parler d’hygiène sonore, une discipline qui devrait être enseignée dans les conservatoires et instituts de musique.
 

Le rythme comme expression de la vibration

Une vibration possède un rythme qui peut être simple, composé ou polyrythmique. Chaque rythme, qu’il soit lent ou rapide, à 2, 3, 4, 7, 16 ou 128 temps possède sa propre fréquence. Les rythmes peuvent également avoir différentes amplitudes, ils peuvent changer ou fluctuer. Les possibilités sont alors infinies tout comme l’Univers. L’Univers aussi est fait de cycles rythmiques, car tout est rythmé. Comme notre corps qui possède ses propres rythmes internes ou l’eau qui semble immobile, mais qui vibre en permanence au niveau moléculaire.

 

Les rythmes néfastes pour le corps et l’esprit

Nous avons nos propres rythmes internes qui respectent une certaine harmonie. Certains styles musicaux et sons peuvent troubler cette harmonie et nous mettre mal à l’aise, bouleverser la manière dont le corps réagit. Le corps exprime alors ce mal-être à travers des douleurs, des gênes ou inconforts à plusieurs niveaux. Nous ne prenons pas forcément conscience des effets de ces rythmes néfastes pour la santé, mais ils existent. Il ne s’agit pas forcément de styles musicaux, mais de rythmes. Il est évident que les styles musicaux aux rythmes polluants comme le Hard Rock, le Heavy Metal ou encore la Techno ont des effets inappropriés sur le corps, mais certains morceaux de Beethoven qui pourtant est célèbre dans le domaine de la musique classique sont tout aussi néfastes. Paradoxalement, ces styles de musique sont très populaires, partagés et écoutés par des millions de personnes. Il n’est pas étonnant que le monde soit malade. Mais alors, quels styles musicaux et quels types de sons ou de rythmes sont appropriés dans ce cas ? Parmi les styles musicaux dont les rythmes ne sont pas toxiques pour le corps et l’esprit, on peut citer les jeux de tambours d’Afrique ou du Japon, les œuvres de Mozart, génie de la musique classique, ou de Bach dont on connaît la renommée. D’autres styles tels que le blues ou le rock and roll produisent également des rythmes qui ne sont pas nocifs pour la santé. Cela peut paraître étrange à première vue. Pourquoi certains morceaux de Beethoven ne sont-ils pas appropriés alors que ceux de Mozart le sont ? Quelle est la vraie différence entre ces types de musiques ? À vrai dire, ce sont leurs rythmes, les ondes de forme qu’ils produisent, leurs fréquences, leurs battements… Existerait-il un outil qui pourrait mesurer cette nuisance afin d’aider tout un chacun à bien choisir sa musique ?

 

Le choix de la musique

Tout comme lorsqu’on choisit notre nourriture, il est donc important de bien choisir ce que l’on écoute en matière de musique. Nous préférons manger des aliments sains et riches pour avoir un corps en bonne santé. Notre nourriture sonore suit également la même logique. Pourquoi écouter une musique aux rythmes discordants tout en sachant qu’elle provoque mal-être et douleurs ? La musique est présente partout, dans pratiquement tous les domaines. Dans le monde du cinéma par exemple, la musique joue un rôle essentiel. Elle amplifie les émotions : tristesse (dramatique), peur (horreur), angoisse (thriller), etc. Comme vous le voyez, lorsque la musique est employée négativement, elle peut être très dangereuse. C'est pourquoi, bien choisir sa musique est essentiel pour la santé.
 
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Alex MICHEL

Dans toute la nature, le cerveau de l’homme est indéniablement l'une des structures les plus complexes et des plus élaborés qui ait pu exister. C’est un organe tellement élaboré que son fonctionnement induisant une corrélation entre corps et esprit est depuis toujours auréolé de mystère. C’est la raison pour laquelle l’étude de la psyché trouve ses sources dès l’Antiquité, à travers la notion de psychologie. Au fil des siècles, les acquis se précisent et s’orientent de plus en plus vers la compréhension d’un système neurologique très abouti, comme en témoignent les travaux de Vésale et de Pinel. Tout récemment, une autre discipline tend à trouver ses marques et s‘impose comme la science par excellence du cerveau : les neurosciences. Son essor tient indubitablement du fait des progrès fulgurants réalisés en termes d’imagerie médicale, ce qui inclut également une exploration poussée du cerveau. Dès lors, la problématique de savoir si les neurosciences ont toutes les cartes pour devenir les sciences du XXIe siècle prend tout son sens, d’autant plus que les avis divergent auprès des scientifiques. Pour certains, une nouvelle ère concentrée sur la conception du désir et des souvenirs s’apprête à voir le jour. Jadis préoccupés par les enjeux de la génétique, désormais les spécialistes souhaitent réorienter leurs recherches vers l’analyse neurobiologique de la conscience. Si pour d’autres, cette révolution n’en est qu’à ses débuts, il n’en demeure pas moins que le retour à la spiritualité véhiculée par les sciences du cerveau semble inéluctable. Par ailleurs, les affinités entre ces deux concepts qui semblaient autrefois très éloignés se nouent de manière plus tangible. C’est en outre le cas du rapprochement entre bouddhisme et neurosciences, qui s’est opéré en 1987, avec l’instigation de l’avocat Adam Engle. Il avait émis l’idée d’instaurer une sorte de passerelle pour rassembler la science et la spiritualité. L’expérience avait pour finalité de déterminer une éventuelle relation entre les fonctions mentales et la méditation. Chose surprenante, des pratiquants religieux avaient poussé le procédé jusqu’à prendre part à des expériences neuroscientifiques au sein de laboratoires perfectionnés. Même si les résultats obtenus restent fragmentaires, la collaboration paraît relativement prometteuse.

 

Comment aborder les neurosciences ?

D’un point de vue purement théorique, les neurosciences renvoient à une science qui a pour objectif l’étude du système nerveux. La définition suppose que toutes les sciences qui ont trait au système nerveux en font logiquement partie. Par conséquent, elles regroupent des disciplines très variées parmi lesquelles figurent la neuroanatomie, la neurobiochimie, la neurophysiologie, la neuroendocrinologie ainsi que les neurosciences appliquées aux cellules et aux molécules. Dans la pratique, le terme est couramment utilisé en abrégé des « neurosciences cognitives ». Le concept en lui-même qui combine la neurobiologie et la psychologie voit le jour aux États-Unis vers la fin des années 1970. La principale vocation des neurosciences est de chercher à comprendre le fonctionnement de l’esprit et du cerveau par le recours à des méthodes scientifiques. L’ancêtre de la discipline est incontestablement le mouvement des « sciences cognitives » qui militait pour une théorie basée sur la mesure du processus psychologique grâce à l’expérimentation et l’observation des comportements. Par contre, la différenciation entre neuropsychologie et neurosciences ne tient qu’à la finalité résolument pathologique du premier. Par extension, les neurosciences affectives ont dépassé les applications uniquement portées sur la connaissance pour s’intéresser davantage aux émotions et à l’affectivité.

 

Tour d’horizon des récents acquis en neurosciences

Dès le départ, force est d’insister sur le fait le développement du système nerveux chez toutes les espèces animales est indissociable d’un programme génétique. Pendant la phase embryonnaire, la croissance et la prolifération des cellules sont orchestrées par le génome, de même que la taille et la forme des organes, même au niveau du cerveau et de ses connexions. Si la disposition des organes est le fruit de l’action des gènes architectes, la formation du cerveau est inhérente au contrôle des gènes du développement. D’une part, ce constat met en lumière une unicité dans la structure organisationnelle du système nerveux et d’autre part, insiste sur l’existence de différences neuroanatomiques entre espèces animales, alors même qu’au sein d’une espèce définie, le cerveau s’organise de la même façon. Dans l’espèce humaine, le cerveau n’est pas encore parvenu à maturité à la naissance. Il se développe continuellement sous l’influence de l’environnement social et par accroissement des connexions dans les zones cérébrales. Les scientifiques ont également largement démontré que le cerveau d’un être humain se différencie de façon très nette de celui des animaux. Dans cette argumentation, les critères de poids, de volume, du mode d’accroissement ainsi que le développement du cortex sont mis en avant. On estime toutefois que le point de départ des sciences du cerveau remonte à la découverte et à l’exploitation de l’unité fondamentale du cerveau : le neurone. Autant chez l’homme que chez les animaux, il existe en très quantité et s’organise en réseaux de neurones qui communiquent au niveau des synapses par le biais de signaux électrochimiques. En leur qualité de zones de contact entre les terminaisons de neurones, les synapses occupent un rôle prépondérant dans le fonctionnement cérébral. C’est sous leur impulsion que sont libérés les neurotransmetteurs dont l’action se situe au niveau de récepteurs spécifiques, par la production d’un potentiel d’action. Selon les cas, le procédé peut déboucher sur une action stimulatrice, ou a contrario, inhibitrice. Il faut savoir qu’un neurone humain compte pas moins d’un millier de synapses qui ont de plus une capacité de multiplication, de changement et de disparition très accrue. Dès lors, la propriété neuroplastique du système nerveux est tout à fait évidente et permet d’expliquer le potentiel d’adaptation du cerveau de l’homme, que ce soit après une maladie ou sous les effets d’un entraînement mental soutenu. Au fil des siècles, les scientifiques se sont également appliqués à démontrer la fonction primordiale des hormones et des neurotransmetteurs à l’échelle moléculaire. Dans la catégorie des molécules chimiques qui constituent les neurotransmetteurs, il faut englober l’acétylcholine, l’adrénaline, la noradrénaline, la dopamine, la sérotonine, le glutamate et les endorphines. Les endorphines, la noradrénaline et la dopamine interviennent dans la récompense et le désir, alors que la sérotonine agit essentiellement pour réguler l’humeur, la dépression, l’anxiété, la boulimie et les accès de violence. En effet, deux systèmes de contrôle, l’une causant le plaisir et l’autre le déplaisir, sont en constante corrélation, jusqu’à atteindre un certain équilibre. D’autre part, le système nerveux tient un rôle majeur dans la régulation de la sécrétion des hormones par l’intervention du noyau hypothalamique et de l’hypophyse. En amont, les hormones influencent le fonctionnement cérébral à travers le contrôle des fonctions vitales et de l’émotion.

 

Les méthodes d’exploration cérébrale en neurosciences

Les techniques d’exploration du cerveau d’un être vivant n’ont cessé de progresser depuis les années 1980. C’est une situation qui a occasionné une véritable révolution dans l’assimilation du fonctionnement de cet organe complexe. À ce jour, les types d’exploration sont regroupés en deux catégories distinctes : la mesure du débit sanguin local par émission de positions ou par imagerie médicale a permis de quantifier l’intensité de l’activité cérébrale dans des régions prédéfinies alors que la mesure du champ électrique par magnéto-encéphalogramme permet de déterminer l’activité des réseaux de neurones. L’une comme l’autre, ces techniques ont chacune leurs avantages et leurs inconvénients. La tomographie par émission de positions par exemple, a un faible pouvoir de résolution et un temps de mesure relativement long, ce qui rend l’examen difficile à réitérer. Au contraire, l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle dispose d’un pouvoir de résolution assez élevé, mais le temps de mesure reste assez long par rapport à l’activité cérébrale. D’un autre côté, l’électroencéphalogramme présente un pouvoir de résolution faible, mais un signal très rapide comparé à l’activité neuronale. Pour plus de qualité au niveau de la résolution, il faut augmenter le nombre d’électrodes et utiliser un logiciel en vue d’atteindre des zones assez reculées du cerveau. Malgré tout, l’exploitation et l’interprétation des résultats ne sont pas toujours très simples dans la mesure où chaque réseau fonctionnel possède généralement plusieurs régions cérébrales.

 

Étude de la fonction émotive

Dans l’ensemble des activités cérébrales, les émotions occupent une place prépondérante étant donné qu’elles induisent une action globale sur le fonctionnement du cerveau. Il n’est pas rare que leur influence prédomine sur la raison. Souvent oubliée, l’émotion est pourtant le moteur de la joie, de l’amour, de la création et de la poésie, en somme, tout ce qui a trait à l’humanité. Si aujourd’hui les progrès surprenants réalisés en chirurgie permettent désormais de remplacer certains organes du corps par des organes artificiels comme des implants et des prothèses, il paraît encore incertain que l’on puisse un jour mettre au point un cerveau artificiel avec des émotions tout aussi artificielles. Malgré cela, les émotions peuvent également poser problème, notamment lorsqu’elles sont destructrices, négatives et incontrôlables. D’un point de vue anatomique, les émotions suscitent l’action de plusieurs zones cérébrales qui interagissent entre elles de façon coordonnée. Ce sont entre autres le cortex préfrontal, le lobe insulaire, l’hypothalamus, le pont ou encore le mésencéphale. Toutefois, deux autres structures entrent également en jeu : l’amygdale, un noyau qui se présente sous la forme d’une amande et qui se situe dans la partie inférieure des lobes temporaux et joue un rôle dans les émotions négatives comme la peur, et juste derrière, l’hippocampe, une structure allongée qui est liée à la mémorisation et à la reconnaissance du contexte. Les troubles émotionnels résultent justement de défaillances au niveau de l’hippocampe pouvant déboucher sur la dépression et le stress post-traumatique. Selon les spécialistes, il faut distinguer particulièrement les émotions primordiales qui sont assez basiques et qui peuvent être retrouvées chez les animaux. Ce sont entre autres la faim, la soif, la respiration, le besoin de se soulager et les besoins sexuels pour pérenniser l’espèce. Ces émotions sont contrôlées par des centres implantés en profondeur dans la zone cérébrale et servent à produire une réaction adaptée de façon à permettre la survie de l’espèce. De telle sorte que chez un animal, la peur d’un bruit, d’une odeur ou d’une menace induit rapidement une réaction d’autodéfense qui se manifeste par une envie de fuir ou de combattre, et ce, en une fraction de seconde. Le cerveau est entraîné à agir de manière optimale. Ainsi, quand une souris aperçoit un serpent, l’image de son adversaire imprimée sur la rétine est transmise au thalamus et à l’amygdale et induit la fuite de la souris avant même que le message parvienne au cortex occipital permettant la reconnaissance du serpent. Dans la même logique d’idées, cela permet de comprendre pourquoi il nous arrive parfois de ressentir des manifestations émotives : un cœur qui bat plus vite et plus fort, des sueurs ou des douleurs au ventre. Elles sont tout simplement le fruit d’une stimulation du système neuro-végétatif, sans que nous ayons pour autant une conscience précise de la nature de nos émotions. Par conséquent, avec une analyse neuroscientifique, une émotion peut être négative tout en constituant un facteur positif si tant est qu’elle puisse préserver la vie de l’individu, selon le contexte. Une émotion n’est définitivement négative que si elle ne s’aligne nullement avec le contexte, c’est en outre le cas de la phobie qui n’est pas raisonnée et qui peut être la résultante d’un trouble fonctionnel de m’hippocampe. Dans la compréhension du mode de contrôle des émotions, il est impératif de saisir le rôle du lobe frontal médian. Il se répartit en deux parties : une qui est postérieure et qui comporte une zone motrice et une zone prémotrice, et une deuxième qui est antérieure, la zone préfrontale. Cette dernière partie abrite le gyrus cingulaire ainsi qu’une zone polaire antérieure et une zone ventro-médiane. Dans le pôle antérieur, la fonction cognitive trouve ses sources. Il intervient en effet dans la planification et la définition de buts à atteindre de sorte à « alimenter » la motivation et la volonté. Par contre, le cortex ventro-médian demeure déterminant pour les émotions, car toute perturbation au niveau de cette zone peut entraîner des lésions assez graves comme une difficulté à exprimer les émotions ou à les contrôler. Dans la pratique, l’amygdale stimule les émotions qui sont ensuite régulées simultanément au cortex préfrontal et à l’hippocampe. Particularité impressionnante, le premier possède davantage de connexions avec l’amygdale et est capable d’en inhiber l’activité. Par déduction, quand l’action de cette dernière est trop élevée en cas d’anxiété, le cortex préfrontal ventro-médian augmente son activité de façon à réduire l’émotion. C’est la partie gauche de la structure qui est inhérente au procédé et qui joue un rôle primordial dans la préservation des émotions positives. La partie droite, logiquement, influence de manière conséquente les émotions négatives. On peut dès lors considérer qu’u individu qui est prédisposé à avoir une activité préfrontale gauche plus marquait aurait tendance à être plus optimiste, plus joyeuse et plus dynamique, alors qu’une autre ayant une activité préfrontale droite dominante serait plus souvent apathique, pessimiste et triste. Au quotidien, il nous est donné de croiser divers tempéraments qui ont la particularité de ne pas changer malgré les circonstances. Cela pourrait expliquer pourquoi après un accident grave ou la perte d’un être aimé, certains individus parviennent mieux que d’autres à s’en remettre. Ce constat suppose donc que chaque personne voit le jour avec une identité biologique unique, un équilibre de tempérament conditionné par les gènes et qui peut plus ou moins se modeler avec l’expérience. La distinction en ce qui concerne la réaction face à un coup dur relève de ce fait d’un critère de rétablissement qui renvoie à un délai requis plus ou moins long après une émotion négative. C’est le délai nécessaire à l’individu pour que son état neuropsychique revienne à la phase initiale. Selon les recherches des spécialistes, les durées les plus courtes se retrouvent chez les patients dont l’amygdale s’active beaucoup moins que le cortex préfrontal gauche. Ces personnes sont enclines à disposer d’une grande capacité à réguler leurs émotions, à réfréner leurs peurs et à maîtriser leur colère, contrairement aux autres. Par ailleurs, leur taux de cortisol sanguin, une substance sécrétée en phase de stress sous un stimulus du cerveau, est assez bas. En effet, ce taux revient très vite à son état initial chez les individus qui peuvent récupérer rapidement. Dans le schéma contraire, la cortisolémie reste assez longtemps à un niveau élevé et entraîne une détérioration cellulaire au niveau de l’hippocampe. Ce sont des déductions qui ont été tirées de l’observation de personnes touchées par un stress post-traumatique ou par la dépression. Fort heureusement, ces neurones sont dotés d'une incroyable capacité à se régénérer et à se multiplier, et ce, même à un âge assez avancé, mais il faut pour cela un traitement adapté. En dernier lieu, mais nullement des moindres, ces personnes sont également dotées d’une fonction dite immuno-protectrice plus prépondérante de façon à ce que les cellules immunocompétentes soient bien plus efficaces pour protéger l’individu des agents infectieux issus de l’environnement extérieur, voire des cellules tumorales qui lui sont propres. En définitive, une régulation optimale des émotions ne peut qu’être salutaire et bénéfique à la santé et au bien-être du corps.

 

Peut-il y a voir un lien entre émotion et intelligence ?

C’est une préoccupation qui a été abordée par de nombreux scientifiques, notamment le neurologue Antonio Damasio ainsi que le psychologue Daniel Goleman. Durant les recherches, il est apparu que le lobe frontal détient une fonction fondamentale pour ce qui est de l’intelligence cognitive de base, mais tout autant dans l’intelligence relative aux émotions. Les expériences menées ont démontré que l’émotivité induit une forte influence sur les fonctions cognitives de l’être humain, allant jusqu’à tenir une place décisive dans ses prises de position. Par ce procédé, l’homme serait alors enclin à suivre une intelligence « du cœur ». Dans ce schéma précis, le quotient intellectuel n’a plus son emprise dans l’évaluation de la réussite professionnelle ou personnelle de l’individu. Il perd sa place au détriment du QE, le quotient émotionnel. Quand on aborde le chapitre des neurosciences, il demeure impossible de contourner l’existence des neurones « miroirs ». C’est au cours des années 1990 que le concept a vu le jour, sous la loupe expérimentale de Giacomo Rizzolati et de ses collaborateurs de l’Université de Parme. Leurs expérimentations ont pu mettre en lumière qu’en phase d’enregistrement des activités de groupes de neurones du lobe frontal d’un singe, il se trouve que les mêmes allants se manifestent quand le singe se contente de regarder l’exécution d’une action et quand il effectue lui-même l’action. Cet effet de miroir existe également chez l’homme alors qu’il se poste en tant qu’observateur d’une action motrice ou d’une transmission d’émotions. Par conséquent, il apparaît que le simple fait de regarder une action contribue d’emblée à se préparer à la réaliser, de même que le fait de discerner une émotion permet déjà de la ressentir. Ce constat prouve combien nous avons tendance à nous imiter les uns les autres au quotidien et explique de manière très logique l’instinct conformiste autant que l’explosion de la violence, la psychologie de la masse ou l’effet déplorable des films trop violents sur la jeunesse. D’un point de vue plus optimiste, il apporte malgré tout, des éclaircissements sur la compréhension, l’empathie et la compassion à l’égard des sentiments de nos pairs.

 

Au carrefour entre neurosciences et bouddhisme

Dès le départ, il peut sembler utopique de vouloir faire un amalgame entre neurosciences et bouddhisme tant ces deux domaines se situent à des plans relativement éloignés. Cependant, il est possible de retirer des points de rencontre entre les deux disciplines et il est même étonnant de déceler beaucoup plus de points de convergence que le contraire, notamment d’un point de vue purement théorique. Voici un certain nombre de constats qui renvoient à cette idée. Dans les textes sacrés bouddhiques, il est mentionné qu’il n’est pas chose facile de naître humain, encore moins de recevoir l’enseignement du Bouddha. Dans un Sutra dédié au Lotus, le Bouddha utilise justement une parabole sur la tortue pour mettre en avant la difficulté d’être dans la peau d’un homme, d’autant plus qu’il a toutes les cartes en main pour aspirer à la sagesse ou le pañña, voire de réaliser l’éveil, le bodhi. Dans le domaine scientifique, toute vie qui apparaît constitue également un événement d’exception. C’est l’aboutissement difficile de la fusion d’un spermatozoïde et d’un ovule pour donner un œuf qui évoluera en embryon en passant par différents stades de développement. Au final, l’expérience aboutit à la naissance d’un être humain qui aura malgré tout dû passer par de nombreuses épreuves. D’un autre côté, c’est aussi là la preuve d’une évolution qui a pris près d’un milliard d’années pour en être à son stade actuel, après avoir traversé une multitude de générations qui ont transmis et modifié en permanence les gènes. Dans toute l’espèce animale, l’homme est le seul à avoir le privilège d’avoir été doté d’un organe exceptionnel, le cerveau humain. C’est là un gigantesque réseau composé de centaines de milliards de neurones, d’un million de milliards de synapses, le tout travaillant continuellement de concert avec une plasticité inégalée.

 

La vision bouddhiste de l’univers

La ligne de réflexion maîtresse dans le bouddhisme tient dans la « paticca-samuppada » qui peut se traduire par la production conditionnée. C’est une sorte de sentence sans faille qui revient dans de nombreux sutras en ces termes : si une chose existe, cela existe. Quand une autre n’existe pas, cela n’existe pas. C’est une conception qui tourne autour de l’idée d’une interdépendance, d’une interaction entre les choses. Pourtant, dans les neurosciences comme dans les sciences appliquées à la physique, tout est interconnecté et relié. Ainsi, le système nerveux s’organise tel un réseau perfectionné de cellules, de noyaux, de fibres, de récepteurs et de neurotransmetteurs qui interagissent et s’influencent tout en transmettant de manière bilatérale des informations. Ce qui laisse supposer que neurosciences et bouddhisme s’inscrivent dans la même perception holistique de ce qui les entoure. Dans le bouddhisme se démarque également un attachement fort à l’amour universel, le metta, et à la compassion ou le karuna. C’est un principe qui découlerait de la certitude que l’homme est un être sensible et proche de tous les autres vivants. Dans un Sutra relatif à la compassion, il est fait mention de la bienveillance dont doit témoigner l’homme envers tous les êtres, et ce, à la manière d’une mère qui chérit et protège sa progéniture. Dans un autre texte du Diamant, la vision bouddhiste encourage à la conduite au Nirvana de tous les êtres de l’univers, qu’importe leur origine, que ce soit à partir d’œufs, d’humidité ou d’embryons. De leur côté, les sciences ont pu révéler que dans le processus même d’évolution de la Terre, à partir de la première cellule viable qui remonte à plus de trois milliards d’années, les premiers gènes communs se sont maintes fois changés jusqu’à aboutir à l’apparition de plusieurs espèces animales, parmi lesquelles figure l’homme. Selon leurs analyses, le contraste génétique qui pourrait exister entre l’homme et les animaux est relativement moindre, contrairement à ce que l’on pourrait être porté à croire. La preuve en est que chez les mammifères, il est possible de recenser un peu plus de 3000 gènes et l’homme partage avec plusieurs espèces d’animaux jusqu’à 98% de leurs gènes, voire 99% si l’on ne retient que la catégorie des singes comme le chimpanzé et le gorille. L’être humain ne se démarque de la souris qu’à raison de 300 gènes. Ces chiffres tendent à valider l’hypothèse selon laquelle il existerait une forme de parenté éloignée entre l’homme et les animaux. Par conséquent, le fait que l’homme représente l’animal le plus intelligent et le plus influent sur son environnement, il paraît logique qu’il doive faire montre de responsabilité envers les autres espèces et le territoire commun, la Terre.

 

La force du mental chez les bouddhistes

Dans l’idéologie bouddhiste, le mental, l’esprit occupe une place prépondérante. Tel que l’énonce le tout premier verset du Dhammapada, toute chose est irrévocablement précédée par l’esprit, dominée par elle et constituée par elle. Dans d’autres textes, cet attachement au mental est également très tangible. Dans le Lankavatara Sutra par exemple, la vision bouddhiste encourage à prendre le mental pour maître afin d’atteindre le Dharma. C’est une idée reprise dans le Surangama Sutra dans la logique selon laquelle l’origine de toute chose tiendrait dans le terrain du mental. En neurosciences, il est impossible d’établir une quelconque relation entre les espèces pourvues d’un système nerveux et le monde qui les entoure, ni même d’assurer leur survie, sans qu’il n’y ait une activité cérébrale. C’est celle-là même qui guide de manière générale la vie physique, sociale et psychologique de l’homme. C’est probablement la raison pour laquelle la mort est abordée comme une cessation définitive du fonctionnement du cerveau, induisant une destruction des neurones. En termes de changements, les deux disciplines comportent aussi des points de convergence. Dans le bouddhisme, chaque phénomène se doit d’être « impermanent », de façon à se modifier sans arrêt en peu de temps. Pour les neuroscientifiques, l’activité cérébrale est continue, même quand l’individu dort, de telle sorte qu’à chaque instant, le cerveau est capable de se modifier en faisant par exemple pousser des synapses et en disparaître d’autres. Pourtant, c’est au vu de cette caractéristique que le cerveau peut trouver le moyen de maintenir sa plasticité et sa force d’adaptabilité. Avec le temps et les acquis, les expressions des gènes peuvent toujours demeurer sujettes à changement. Pour le bouddhisme, il est impératif que chaque événement demeure « sans-moi » ou « anatta ». Ce qui suppose qu’il n’y a aucun signe d’individualité propre dans le moi qui lui-même n’est qu’illusoire. Dans le bouddhisme, le moi constitue avant tout un agrégat temporaire de cinq entités : la forme ou rupa, les sensations ou vedana, la perception ou sañña, les volitions ou sankhara et la conscience ou viññana. Pourtant, parallèlement, en neurosciences, ce sont ces entités même qui prennent naissance par le biais de l’activation des zones cérébrales. Cela n’empêche pas que même dans cette vision moderne il n’y ait pas véritablement de centre « du moi ». En effet, aucune zone ne pourrait se considérer comme l’unique siège de la conscience ou du moi.

 

L’appréhension du réel et les émotions

Dans l’idéologie bouddhiste, l’homme est malheureusement constamment sujet à des « illusions ». Ce seraient de mauvaises perceptions qui viennent de l’ignorance et qui affectent la nature lumineuse de l’homme. Pour le bouddhisme, la majorité des phénomènes sont fictifs, illusoires et sans une réalité proprement fondée. Tel que l’affirme le Sutra du Diamant, toute chose ayant une forme ne relève que de la fausseté et de l’illusion. De ce fait, les évènements qui seraient conditionnés ne peuvent que renvoyer à des rêves, à de la magie ou à une bulle illusoire. De même d’après les neurosciences, l’homme ne perçoit son environnement que guidé par une illusion. Dans la mesure où les informations, selon leur intensité, sont d’abord prises en charge par des réseaux de neurones. À tout moment, le contenu de la mémoire peut être altéré et modifié par les émotions. Hormis les illusions optiques qui surviennent généralement conformément à des lois physiques, les sensations restent principalement analysées et interprétées par le cerveau avant de devenir une perception. Dès le moment où l’image se fixe sur la rétine jusqu’à ce qu’elle soit identifiée par la conscience, un temps précieux s’écoule. Mais à cet effet, la conscience de l’objet comme tel n’est plus vraiment représentative de l’objet. Il devient donc difficile de percevoir la réalité fidèlement, telle qu’elle doit l’être. Par conséquent, l’unique réalité qui peut être perçue directement par le cerveau reste sa propre activité. Face à ces constats, il paraît normal que le bouddhisme considère que les émotions sont au centre des principaux maux que l’homme s’impose. C’est la souffrance ou dukkha qui est l’émotion première poussant l’homme à partir en quête de délivrance. Il s’agit ici de l’ultime « sceau de l’existence », après l’anicca et l’anatta. L’homme souffre en raison de divers troubles, de souillures véhiculées par des émotions négatives, voire mauvaises dont l’avidité, ou lobha, la colère ou dosa et l’ignorance ou moha. En neurosciences, les spécialistes estiment eux-aussi que la plupart des maladies mentales, de la simple dépression à l’anxiété, en passant par la schizophrénie, relèvent de troubles émotionnels. Pour le pratiquant bouddhiste, seul prévaut le principe de la plasticité pour ce qui est de l’esprit humain. À ses yeux, l’expérience est tout sauf une entité rigide et figée, mais plutôt un procédé malléable et modifiable. C’est une conception qui prédispose chaque être humain à parvenir à la délivrance ainsi qu’à l’atteinte de l’éveil. À juste titre, un livre d’un auteur renommé évoque que « s’entraîner le mental, c’est modifier son karma ». C’est cependant une réflexion qui s’aligne étonnamment avec les découvertes récemment obtenues en neurosciences. Il est apparu pour les scientifiques que l’expérience peut contribuer à modifier de façon durable le cerveau et que les fonctions cognitives et effectives sont susceptibles d’être influencées par l’entraînement du mental, c’est la garantie de la neuroplasticité du cerveau humain. Dans le bouddhisme, il n’y a pas non plus de différenciation précise entre l’énergie et la matière. Il en va de même dans les neurosciences, car les sciences physiques ont largement démontré que l’énergie fait partie intégrante de la matière, que ce soit à l’échelle microscopique ou macroscopique. Les neuroscientifiques ont également prouvé que l’énergie électrique à l’origine de l’activité cérébrale trouve sa source dans les neurones, et ce, par le biais de réactions physiques et chimiques.

 

Faut-il distinguer le mental du cerveau ?

Pour un grand nombre de bouddhistes, il est primordial de dissocier l’esprit du corps et donc de distinguer le mental du cerveau. Pour eux, ce sont deux entités totalement séparées que rappelle la doctrine du « moi provisoire » guidé par cinq agrégats. Dans cette logique, la forme qui compose le premier agrégat est inhérente à l’entité matérielle et les autres, à savoir la perception, les sensations, les volitions et la conscience, tiennent de l’entité purement spirituelle. C’est à travers cette conception dualiste que les bouddhistes parviendraient à apporter une explication à la vie après la mort. En pénétrant au cœur même de l’enseignement bouddhique, il est plus facile de comprendre la dualité des aspects de la vérité, à la fois relative et absolue. Ainsi, l’on s’aperçoit que la distinction entre matière et esprit et la présence des cinq agrégats n’apportent qu’une méthodologie utile d’enseignement. En définitive, le mental et le cerveau ne représentent que deux dénominations et donc deux aspects d’une réalité identique. Le consensus revient au camp des neuroscientifiques grâce à l’expertise du médecin et physiologiste français Cabanis en 1802 qui avait affirmé qu’invariablement « le cerveau sécrète la pensée. » C’est pourquoi à ce jour, la plupart des spécialistes du domaine estiment que le mental ne s’apparente qu’à la manifestation directe du fonctionnement du cerveau humain. Comme le résume assez bien Derek Denton de l’Université de Melbourne, « le mental est ce que fait le cerveau ». Malgré tout, il se pourrait que la tâche qui implique de trouver une conjecture demeure inutile.

 

Les points de rupture entre neurosciences et bouddhisme

Si de nombreux points de convergence ont pu être mis en lumière entre neurosciences et bouddhisme, les différences entre les deux disciplines sont peu nombreuses. En premier lieu, pour expliquer l’évolution du monde, le bouddhisme opte pour la loi de cause à effet supposant l’existence d’un karma qui s’accumule au fur et à mesure des existences. Selon le bouddhisme, les êtres vivants sont conditionnés pour passer indéfiniment le cap des renaissances ou samsara. Le Bouddha s’appliquait d’ailleurs uniquement à n’enseigner que des connaissances utiles, pour que l’objectif de la délivrance de la souffrance puisse être effectivement atteint. A contrario, les sciences modernes recherchent une explication dans toutes choses, de plus insignifiant au plus colossal et en ayant recours à des lois naturelles relatives à la physique et à la chimie. C’est une démonstration qui débute habituellement par l’évolution des espèces animales et qui s’achève par l’aboutissement à l’homme par voie de sélection. C’est une vision du monde que l’on doit notamment à Charles Darwin qui n’a pas ménagé ses efforts pour parvenir à une hypothèse tangible de l’origine des espèces. Neuroscience set bouddhisme divergent également au regard des buts et des moyens qui sont invoqués. Pour le deuxième, la finalité ultime reste la délivrance, soit l’arrêt définitif de la souffrance. Dans la devise du Mahayana, tout pratiquant n’œuvre que pour s’éveiller lui-même et aider les autres à atteindre le même état de béatitude. Afin d’y parvenir, les moyens utilisés sont l’Octuple Juste Sentier, les trois entraînements par le sila, le samadhi et le pañña, ainsi qu’une méthodologie permettant de travailler son mental. À l’opposé, la vocation des neurosciences se veut beaucoup plus étendue, car il est ici question de rechercher l’ensemble des aspects et des domaines inhérents au système nerveux, en faisant preuve d’objectivité et de raisonnement. À cet effet, les scientifiques n’hésitent pas à recourir à tous les moyens dont ils disposent, quitte à procéder à une expérimentation sur l’homme lui-même ou sur des animaux. Autre différence capitale, les neurosciences englobent plusieurs branches, certaines pratiques et d’autres théoriques. Dans les divisions théoriques, il faut retenir la thérapeutique des pathologies du système nerveux, la prévention des éventuelles rechutes et le processus de réhabilitation à la suite d’une maladie. Mais dans ce cas, on peut supposer que le bouddhisme peut intégrer cette catégorie étant donné qu’il souhaite s’illustrer à la fois comme une méthode thérapeutique dédiée aux personnes atteintes de troubles mentaux et comme une méthode d’entraînement mental pour les sujets sains.

 

Quand les neurosciences s’intéressent à la méditation

Depuis quelques années, les neuroscientifiques trouvent de plus en plus d’intérêt dans l’étude des possibles effets de la méditation sur la santé. Si les résultats restent encore peu satisfaisants, cela provient à n’en pas douter d’une méthodologie encore trop peu rigoureuse. Toujours est-il que les scientifiques décèlent un vrai potentiel dans l’analyse scientifique de la méditation qui pourrait selon eux aider à mieux cerner les fonctions les plus complexes du cerveau. Par ailleurs, la méditation a déjà porté ses fruits dans le traitement d’un certain nombre de maladies mentales au sein de structures médicales. Les hypothèses allant dans le sens d’une méditation en tant que méthode d’entraînement mental pour des personnes bien portantes tendent en plus à se confirmer. Pour les spécialistes, il faut distinguer deux types principaux de méditation : d’une part, la méditation transcendantale qui est issue des coutumes hindoues et utilise un mantra sacré, et d’autre part, la méditation en pleine conscience qui renvoie à la forme primitive de la méditation bouddhique tout en étant applicable dans un décor laïc et séculier.

 

L’influence de la méditation sur l’attention et les prouesses cérébrales

À ce jour, il existe un nombre incalculable de recherches qui ont porté sur l’attention. Il est en plus tout à fait normal que ce soit la finalité principale de la personne qui médite. Dans le principe bouddhique, la « juste-attention » fait partie intégrante de l’Octuple Sentier, de même que le Sutra de l’accomplissement de l’attention. C’est la vision que partage également la méthode Zen. Il se murmure d’ailleurs que le maître Zen Ikkyu qui fut interrogé par un de ses disciples sur la clé du Zen ait répondu qu’il s’agit du Nen, l’attention. Du côté des neuroscientifiques, la distinction est faite entre deux formes de méditation : la méditation concentrative qui consiste à reporter de manière soutenue toute sa concentration sur un objet ou une action prédéfinis, ainsi que la méditation ouverte qui s’applique simplement à suivre instantanément l’expérience mentale, sans toutefois réagir. Les études menées par quelques scientifiques ont permis de démontre que la méditation concentrative déclenche la mise en route de plusieurs zones cérébrales impliquant l’introduction de l’attention, son orientation et son maintien. Bien évidemment, l’activation reste plus importante chez des méditants expérimentés plutôt que chez des débutants. Chose surprenante néanmoins, elle reste assez minime chez les méditants qui jouissent d’une assez longue expérience, comme si l’effort d’attention leur était devenu inutile. Une autre étude menée par Heleen Slagter et Richard Davidson a confronté un groupe de méditants experts à un groupe de débutants, auxquels ont été présenté deux stimulus visuels, séparés per un bref intervalle de temps. Normalement, il devrait se produire un clignement dit attentionnel pendant lequel le cerveau peine à discerner la deuxième information, étant encore concentré sur la première. Pourtant, il est apparu que les méditants bénéficiant déjà d’un entraînement poussé ont réussi à percevoir les deux stimuli, de sorte que leur cerveau emploierait moins de ressources pour la première information pour qu’il en reste en réserve pour l’analyse du dernier stimuli. Cette expérimentation suppose donc qu’un entraînement mental intensif via la méditation serait à même de repousser les frontières du traitement de l’information par le cerveau humain. Une étude réalisée par Antoine Lutz et richard Davidson sur un groupe de moines tibétains possédant une longue expérience en méditation a montré que dès le début de la méditation, on voit apparaître des oscillations gamma de haute fréquence chez les sujets. C’est un résultat qui est probablement la conséquence d’une activité synchronisée de divers groupes de neurones, plus particulièrement dans la région fronto-pariétale latérale. Si pour l’heure la signification du phénomène demeure encore floue, l’existence même des oscillations gamma d’une telle amplitude dans des situations normales de perception ne peut relever que d’une harmonisation de l’activité neuronale en vue d’une perception consciente. Dans une analyse relativement récente de Sean O’Nuallain, la théorie selon laquelle la synchronie gamma durant la méditation est favorable à l’arrêt temporaire de l’habituel bruit de fond du cerveau. Les professionnels de la méditation auraient donc la capacité de plonger pendant un court laps de temps leur cerveau dans un état de sensibilité maximale et de consommation minimale d’énergie.

 

Comment la méditation agit-elle sur les émotions ?

Selon les études opérées par un grand spécialiste des émotions, Paul Ekman, il s’avèrerait qu’il y a de fortes chances pour que la méditation rende le patient plus sensible aux émotions d’autrui. L’expert a en effet menée une expérimentation sur deux méditants professionnels auxquels il a montré des images de visages reflétant des émotions comme la peur, la colère et le mépris. Pour les besoins de l’étude, les figures n’apparaissent que très brièvement. Il en est ressorti que les expressions du visage, appelées « micro-expressions », sont presque instantanément reconnues et de manière involontaire par les sujets. Ce constat remarquable qui fait mention d’un taux de reconnaissance des émotions des plus élevés ouvre la voie à l’hypothèse que la méditation est capable de rendre plus réceptif et moins indifférent aux émotions des autres. Une étude d’un autre genre a été portée sur un groupe de méditants expérimentés et un deuxième de débutants. Entraînés dans une méditation sur la compassion, les sujets sont soumis à des sons générant des émotions dont le cri d’une femme en situation de détresse, le rire d’un enfant et le tapage d’un restaurant bondé. Les résultats soulevés sont dignes d’intérêt. En premier lieu, il apparaît que l’activité des zones cérébrales demeure plus importante en phase de méditation plutôt qu’au repos. Les sons suscitant des émotions négatives génèrent une activité plus conséquente que ceux entraînant des émotions positives ou neutres. L’activité cérébrale reste plus forte chez les méditants expérimentés que chez les débutants. Enfin, dans les zones relatives à la compassion, dont l’insula, à l’origine de la manifestation corporelle des émotions, et la jonction temporo-pariétale qui différencie les émotions propres à l’individu à celles de son entourage, les deux espaces se retrouvent solidement coordonnés chez les méditants experts. Par ailleurs, ces zones sont intimement impliquées dans le partage des émotions et l’empathie. Il faut de ce fait en conclure que la méditation sur la compassion rend possibles le développement et la culture de l’empathie et de la compassion, au même titre que nos autres qualités. D’autres expériences ont aussi laissé entrevoir la perspective de l’existence d’une corrélation entre le processus de méditation et le déclenchement de l’amygdale. Il en est ressorti que plus le méditant est expérimenté, moins son amygdale est susceptible d’être activée. Pourtant, l’amygdale est la source des émotions négatives comme la peur et l’angoisse. De ce fait, la méditation permet également de réduire l’expression des émotions négatives.

 

Le bonheur et la sérénité grâce à la méditation : est-ce possible ?

Si elle mérite d’être posée, la question du lien entre sérénité, bonheur et méditation demeure très subjective. Fort heureusement, il est possible que les neurosciences puissent y apporter un peu de lumière. C’est en mesurant l’activité cérébrale d’un lama possédant une longue expérience dans la méditation grâce à l’enseignement de grand maître Tibétains que Richard Davidson tombe sur de fortes oscillations gamma à hauteur du gyrus préfrontal médian gauche, relatif aux émotions positives, alors que le lama était soumis à divers modes de méditation. L’oscillation devient très nette en phase de méditation sur la compassion et coïncide avec un état de bien-être et de sérénité chez le méditant. C’est un résultat qui est loin de surprendre le Dalaï-Lama qui est depuis toujours persuadé que le bénéficiaire de la méditation sur la compassion est avant tout le méditant lui-même. Une autre expérience tend à s’aligner avec cette découverte. En procédant à un EEG sur un lama qui est également enseignant de haut niveau, Richard Davidson et Francisco Varela ont relevé un score d’asymétrie particulièrement élevé en comparant le taux d’activité préfrontale des deux côtés. Le Dalaï-Lama s’est contenté de rapporter que cet homme, de sa connaissance, est aussi bon que simple, rayonnant de joie et érudit et un fervent pratiquant de la méditation sur la compassion. Il semblerait donc qu’effectivement, la méditation sur l’amour universel, la joie communicative et la compassion puisse conduire au bonheur et à une paix sereine.

Quels résultats pour la méditation dans les instituts spécialisés ?

C’est au début des années 1970 que le professeur en biologie de l’Université du Massachusetts Jon Kabat-Zinn a l’idée de développer une méthode de réduction du stress basée sur la pleine conscience afin de traiter des pathologies liées au stress. Selon lui, la pleine conscience peut se définir comme un état de conscience qui est inséparable de l’action de reporter son attention de manière intentionnelle sur l’expérience, sans ressentir le besoin de juger. » L’expérimentation s’est tenue sur une durée de huit semaines à raison de trois heures de méditation collective par semaine et des séances individuelles d’une quarantaine de minutes. En appliquant l’étude sur des employés d’une société de biotechnologie, les scientifiques ont pu comparer deux groupes, l’une composée de pratiquants de la méthode de méditation et le deuxième de non-pratiquants. Au bout de quatre mois, le professeur a décelé une augmentation substantielle de l’activité préfrontale gauche chez les pratiquants qui ont même confié ressentir davantage d’émotions positives et plus de calme dans la vie courante. Pendant des années, de nombreuses autres personnes ont pu être traitées pour différentes pathologies : les maladies cardio-vasculaires, les douleurs chroniques, l’insomnie, l’anxiété et les céphalées. Aujourd’hui, la méthode de réduction du stress basée sur la pleine conscience est très bien reçue par les spécialistes et enseignée aux étudiants pour pallier à certaines formes de psychothérapies et d’interventions d’ordre psychologique. De plus en plus répandue, cette méthode a récemment assisté à l’apparition d’une formule dérivée utilisant une thérapie cognitive axée sur la pleine conscience, par Zindel Segal, de l’Université de Toronto. La vocation de ce procédé est de prévenir les rechutes dans les problèmes de dépression. Force est de constater que les patients qui sont passés par un épisode dépressif sont plus enclins à ruminer des idées négatives, ce qui débouche très souvent sur un taux de rechute relativement élevé. L’objectif que la MBCT s’est fixé est d’apprendre aux patients à s’opposer à ces pensées néfastes en les entraînant à décortiquer continuellement les idées qui leur viennent à l’esprit sans jugement ni émotion. Pour l’heure, les résultats sont satisfaisants, il est fait mention d’une réduction de moitié du taux de rechute des dépressions.

 

La méditation est-elle bénéfique pour le corps ?

À ce jour, la méditation a déjà démontré des effets très bénéfiques sur le corps, notamment la diminution du rythme cardiaque et de la tension artérielle. Pour les neuroscientifiques, ces constats sont inséparables d’une action sur le système nerveux neuro-végétatif. Celui-ci joue le rôle de régulateur de l’activité de plusieurs organes internes et comporte deux composantes qui interagissent de manière équilibrée. Il s’agit d’une part, du système nerveux sympathique qui permet de mobiliser le corps en vue d’une action. Il se met en marche sous le coup du stress et tend à accélérer les rythmes cardiaques et respiratoires ainsi qu’à contracter les vaisseaux. D’autre part, l’on retrouve le système nerveux dit parasympathique qui décélère les rythmes cardiaque et respiratoire, augmente la sécrétion digestive et dilate efficacement les vaisseaux. Le principal effet de la méditation serait de réduire l’action du système nerveux sympathique tout en stimulant parallèlement celle du système nerveux parasympathique. On peut d’ailleurs estimer que c’est au vu de son influence bénéfique sur le stress qu’il est à la portée de la méditation de ralentir la cortisolémie et de booster les défenses immunitaires. En effet, la suite des études de Jon Kabat-Zinn a également permis de montrer que des pratiquants ayant bénéficié d’une vaccination contre la grippe ont fait preuve d’une réplique vaccinale plus satisfaisante que dans le groupe des non pratiquants. Par conséquent, il y a de fortes chances que la méditation présente une action favorable dans la stimulation des défens immunitaires contre les infections. Malgré tout, il n’est pas encore permis d’affirmer l’existence d’une efficacité thérapeutique de la méditation sur le cancer et les maladies graves, dans la mesure où aucune étude sérieuse n’a pour le moment pas été engagée sur cette voie. Toujours est-il qu’une expérimentation dirigée par Sara Lazar de l’Université de Harvard a montré que l’épaisseur du cortex à certains niveaux du cerveau chez une vingtaine de méditants expérimentés est beaucoup plus significative que chez un groupe de non-pratiquants. Les zones les plus épaisses sont notamment la région préfrontale et la partie insulaire antérieure droite. Il faut savoir que l’épaisseur du cortex demeure un critère de détermination de l’âge du cerveau. Ce qui laisse supposer qu’une pratique assidue de la méditation pourrait ralentir de manière satisfaisante le vieillissement du cerveau.

 

Les états mystiques sous la loupe des neurosciences

Selon l’affirmation d’Andrew Newberg et d’Eugene d’Aquili de l’Université de Pennsylvanie, il existe quelques catégories d’états mystiques qui peuvent trouver une explication dans un état assez spécial du cerveau. C'est pour eux le cas du sentiment de rapprochement avec l’Absolu, avec Dieu ou encore l’atteinte de l’éveil. C’est en ayant recours à un SPECT en 2001 que les chercheurs ont pu mesurer l’activité cérébrale de méditants et de religieuses franciscaines en pleine séance de prière. Ils ont été surpris d’observer une hausse de l’activité de leur lobe préfrontal responsable de l’attention jumelée à une baisse brusque de l’action du lobe pariétal supérieur postérieur qui régule l’orientation du corps dans son environnement. C’est un changement qui s’est opéré alors même que les patients étaient parvenus au paroxysme de leur méditation et de leur prière, allant jusqu’à éprouver un sentiment de fusion avec l’univers et d’abolition des frontières entre elles et le monde extérieur. Pour les deux scientifiques, c’est indéniablement la désafférentation de la zone pariétale supérieure postérieure qui est la principale cause de la sensation de flottement et d’éveil. Ils assimilent cette expérience à un état unitaire absolu qui est commun aux sujets qui ont déjà eu l’opportunité de vivre à un moment donné de leur existence une expérience mystique similaire. Si l’hypothèse reste pour l’heure en cours d’étude, elle a néanmoins permis d’ouvrir le débat sur les horizons à inspecter dans l’analyse des situations mystiques.

 

Quelles perspectives d’avenir pour la méditation ?

Un récent sondage aux États-Unis concernant le recours à la médecine alternative et complémentaire a fait apparaître que sur un échantillon de vingt-trois mille personnes enquêtées, près de 10% ont choisi d’utiliser la méditation comme thérapie. Les principales raisons invoquées dans le choix du recours à cette méthode étaient le stress, la dépression, l’anxiété, l’insomnie et les douleurs chroniques, mais également pour le bien-être. À la suite de ce constat, une évaluation draconienne a été menée afin de faire un bilan de l’état des connaissances sur le sujet de la méditation à travers les études scientifiques menées jusqu’alors sur ses méthodes, incluant entre autres le Yoga, le Tai Chi et le Qi Gong. Le rapport qui fut publié par la suite faisait mention de plus de huit-cents recherches effectuées dont la plupart portaient sur les effets physiologiques et neuropsychologiques de la méditation. Il a été reconnu que des arguments étaient en faveur de l’existence de conséquences bénéfiques de la méditation sur la santé, mais qu’ils demeuraient malgré tout peu solides dans la mesure où les prochaines recherches sur la question se devront d’être encore plus rigoureuses en termes de conception, de mise en œuvre et d’interprétation des résultats. On peut donc affirmer que les analyses neuroscientifiques sur la méditation demeurent des études à caractère préliminaire et les acquis sur le sujet encore clairsemées de lacunes et de zones d’ombre. Il est cependant possible d’espérer que les prochaines années verront l’apparition de projets d’études d’envergure et plus structurés et employant des méthodes d’exploration plus performantes et donc plus à même d’éclaircir la question. Malgré tout, il reste certain que de nouvelles problématiques sont à envisager avec sérieux, notamment les éventuels effets de la méditation sur les phénomènes biologiques annexes, dans la vie de tous les jours, sur le long terme, chez le sujet âgé ou l’enfant et sur l’influence de l’environnement socioculturel sur les applications de la méditation. À l’issue de cette confrontation entre neurosciences et méditation, il e, ressort pour le scientifique une vison encore plus étoffée de l’activité cérébrale, une considération de la méditation au titre de méthode thérapeutique applicable pour le traitement de nombreux troubles mentaux et à celui de méthode d’entraînement mental qui peut être accessible à tout un chacun. Du côté du bouddhiste, force est de se poser la question si les acquis des neurosciences ont quelque peu modifié la manière d’appréhender et d’exécuter l’enseignement bouddhique. Au regard de l’évolution constante des sciences et de la largesse de son utilisation, il est primordial de reconsidérer la manière dont le bouddhisme va progresser dans les prochains siècles. La question de savoir si le bouddhisme est destiné à s’illustrer comme une forme de spiritualité séculière et une voie vers l’entraînement du mental peut-elle suffire à le rendre accessible à tout individu aspirant à une vie spirituelle plus épanouie ?

À ce jour, pour une grande majorité des scientifiques, le cerveau reste le seul organe qui puisse être source de pensée. Pourtant, il est primordial de reconsidérer la question en se demandant s’il ne serait pas éventuellement concevable que l’effet inverse se maintienne, soit que l’esprit induise lui aussi des modifications physiques sur ce cerveau, une substance dont il est invariablement dépendant. Dans cette logique, il adviendrait que la pensée dans sa forme la plus pure altèrerait l’identité chimique ainsi que l’activité électrique du cerveau, en passant par ses circuits, et pourquoi pas, sa structure même. Néanmoins, le bouddhisme s’oppose à cette seule idée d’une réduction de l’esprit à l’état de matière. C’est d’ailleurs le principal point de divergence quand vient la tâche peu évidente de faire une confrontation entre l’idéologie et les apports des neurosciences. Cela fait pas moins de deux millénaires que le bouddhisme affirme l’hypothèse selon laquelle la dernière des Quatre Nobles Vérités renvoie au pouvoir de l’esprit. Le pratiquant bouddhiste estime que si la vie comporte des souffrances qui peuvent provenir des besoins et des désirs, il faut s’appliquer coûte à coûte à s’en défaire. C’est à travers l’entraînement mental et plus particulièrement par le biais d’une pratique soutenue de la méditation qu’il devient à la portée de l’homme de s’affranchir de ces souffrances et d’agir de manière active sur ses états émotifs, ses humeurs et son tempérament. Selon cette conviction bouddhiste, l’esprit serait de ce fait doté d’un pouvoir remarquable d’autotransformation. Il faut envisager la méditation comme une forme relativement élaborée visant à l’entraînement du mental. La vocation de cette technique est d’accéder à une nouvelle perception de la réalité ainsi que de ce qui fait la nature de l’esprit. Par la même occasion, la méditation permettrait de faire apparaître des qualités qui n’étaient pas cultivées dès la naissance jusqu’à ce qu’elles finissent par intégrer définitivement notre être. Fort heureusement, le bouddhisme et les neurosciences se rejoignent dans l’affirmation que la pensée est apte à agir sur le fonctionnement du cerveau, mais requiert pour cela des lois naturelles qui peuvent régir l’évolution de la personne, voire du monde. C’est ainsi que Jose Cabezon avance qu’à l’instar des sciences, le bouddhisme œuvre également dans l’établissement analytique et non dogmatique du bien-fondé des lois universelles. En octobre de l’année 1987, le Dalaï-Lama fut même l’invité d’honneur de la première conférence mise en œuvre par le Mind and Life Institute et qui s’est tenue à Dharmapala. Au sein de cette entreprise d’envergure qui fut créée par Engle et Verela, cinq scientifiques furent entourés par un philosophe. Au cours de l’expérimentation, les deux groupes ont engagé des échanges informels en rapport avec le bouddhisme et la science cognitive proprement dite. Par la suite, la formule qui s’en ressortit servit de modèle durant les entretiens ultérieurs avec le Dalaï-Lama. Pendant près d’une semaine, les spécialistes ont eu l’occasion de présenter leurs travaux dans la matinée avant de poursuivre par une retraite avec le Dalaï-Lama et les érudits bouddhistes conviés afin d’échanger sur cette problématique. De l’avis de Dalaï-Lama, le bouddhisme est conçu pour donner droit d’autorité suprême à l’expérience. Seulement après viennent la raison et enfin les Écritures. À cet effet, s’il devait advenir que la science pouvait démontrer de manière quasi irréfutable que l’une ou plusieurs des croyances bouddhistes se trouvaient être infondée et qu’elle s’illustre totalement à l’opposé de vérités scientifiques incontestables, alors il était du devoir du bouddhisme d’abandonner cette vue ou cet enseignement des écrits, même si celui-ci prévaut depuis des millénaires. Le bouddhisme peut faire la part des choses en se soumettant aux faits. Le Dalaï-Lama est même allé jusqu’à proposer aux scientifiques de reconsidérer la physique bouddhiste qui maintient que la forme, le goût, l’odeur et le toucher constituent des composantes essentielles de la matière. À l’opposé, du point de vue des matérialistes, l’esprit demeure le seul résultat de l’activité cérébrale alors que les émotions et les pensées restent du ressort de l’expression de l’activité cérébrale. Dans ce cheminement d’idées, il ne peut y avoir qu’une interaction unilatérale, de bas en haut. Pour les bouddhistes, la pensée a le pouvoir de changer le cerveau avec lequel il instaure une relation biunivoque. C’est la raison pour laquelle le Dalaï-Lama a justement tenu à soumettre à l’attention des scientifiques de la conférence de 2004 des questions fondamentales liées aux croyances de l’enseignement bouddhique. Parmi elles, le guide souhaitait savoir si dans la mesure où le cerveau est la source des pensées, des émotions et de toute manifestation cognitive qui forment ce que l’on dénomme « l’esprit », n’est-il pas également probable que l’esprit puisse à son tour provoquer des altérations plus ou moins significatives sur cette substance dont il émane. La problématique selon laquelle la pensée surviendrait avant que les changements ne se déclarent dans le cerveau a logiquement été soulevée ainsi que la capacité de la pensée la chimie et le fonctionnement électrique du cerveau. Du côté des neurosciences, l’hypothèse se rapproche assez des certitudes fixistes des matérialistes. En effet, Santiago Ramon y Cajal, un neuroanatomiste espagnol avançait en 1913 que les conduits nerveux inhérents aux centres matures demeurent fixes, achevés et immuables. Selon cette doctrine, le cerveau d’un homme adulte est immuable à cause du fait qu’il est câblé de façon irréversible, ce qui suppose qu’il ne peut produire de nouveaux neurones. Par conséquent, un groupe défini de neurones ne peut être affecté qu’à une seule et unique fonction. À l’époque, il était jugé inconcevable qu’il puisse y avoir une transformation généralisée, à l’image de l’extension d’un nerf qui serait responsable d’une action mentale spécifique ou de changements au niveau du câblage qui relie une zone cérébrale à une autre. Seuls étaient admis comme possibles l’apparition de quelques synapses supplémentaires et le phénomène de solidarisation des dendrites afin de stimuler la communication entre des neurones rapprochés. Ces considérations impliquaient toutefois qu’il était tout à fait inutile de chercher à réhabiliter de quelque façon que ce soit des personnes qui auraient subi des dommages cérébraux à la suite d’un AVC. C’était un paradigme qui prévalait alors dans les amphithéâtres et les livres d’enseignement en médecine de par le monde.

 

La remise en cause du dogme fixiste et les progrès de la neuroplasticité

Ce ne sera que plus tard, vers la fin du XXe siècle, que des neuroscientifiques iconoclastes ont pris le parti de remettre en cause ce dogme fixiste, ce qui a permis par la suite de déboucher sur le caractère neuroplastique du cerveau. Plusieurs travaux ont d’ailleurs été entrepris sur ce sujet. Dans les années 1970, Merzenich s’était appliqué à démontrer que le cerveau était capable de se réorganiser. En « colonisant » la région du cortex moteur somato-sensoriel relatifs aux nerfs médians d’un singe, il avait découvert que cette zone parvenait malgré tout à réagir à la stimulation de secteurs voisins, comme la main, moins d’un mois après la section du nerf. En 1980, Schwarz a réussi la prouesse d’améliorer de manière significative d’état mental de patients qui étaient atteints de troubles obsessionnels compulsifs en ayant recours à la méthode de la pleine conscience. À travers ce concept, il les encourageait à devenir graduellement conscients de la nature réelle de leur obsession afin de pouvoir par la suite d’en détourner progressivement leur attention. Grâce à cette expérimentation, les sujets se sont pris à entrevoir leurs symptômes comme l’expression de processus cérébraux de nature pathologique. Au bout d’une semaine, ils étaient convaincus de détenir les moyens d’y faire face et de les atténuer alors qu’aucun d’eux n’était soumis à une médication spécifique. Force était de constater que la thérapie avait eu pour résultat de modifier le métabolisme du circuit du trouble obsessionnel compulsif dans leur cerveau. Ce fut la toute première étude qui parvint à établir qu’une thérapie cognito-comportementale était en mesure de modifier de façon systématique la chimie cérébrale, allant jusqu’à dérégler un circuit cérébral bien précis. Plus tard, en 1990, Pascual-Leone a mené une étude pour prouver que l’effort mental était suffisant pour stimuler la modulation plastique des circuits neuraux. Pour son expérimentation, il a fait appel à un groupe de pianistes jouissant d’un même niveau qu’il divisa en deux sous-groupes. Le premier devait s’atteler à apprendre un morceau prédéfini de musique et le jouer intégralement alors que le deuxième devait se contenter de pratiquer le même exercice en le faisant uniquement mentalement. Au fur et à mesure des jours, le scientifique cartographiait les frontières de la bande du cortex moteur contrôlant l’affection et l’extension des doigts par le moyen d’un Stimulation Magnétique Transcrannienne. Chose très surprenante, la région du cortex moteur, contrôlant les doigts qui exécutent le morceau, s’était étendue de manière similaire dans le cerveau des patients des deux groupes. De ce fait, l’entraînement mental avait permis d’activer exactement les mêmes circuits que les répétitions avec les gestes, pour un résultat identique. La preuve que le cerveau des personnes ayant plus de cinquante ans a le pouvoir de faire apparaître de nouveaux neurones a été apportée par gage en 1996. Les neurones voient le jour dans l’hippocampe avant de se déplacer vers différentes zones cérébrales dans lesquelles ils deviendront matures. Ces neurones achevés sont destinés à accompagner le patient jusqu’à sa mort. Toutefois, il a réussi à démontrer que la pratique d’un exercice physique régulier peut favoriser la neurogenèse. En 2004, Teasdale a poussé l’expérience jusqu’à démontre que la thérapie cognitive appliquant la méthode de la pleine conscience pouvait réduire le taux de rechute des patients souffrant de dépression. Une expérience menée sur une cinquantaine de malades sévères qui étaient passés par au moins trois épisodes de dépression grave affichait un taux de récidive de 78%. Avec les traitements habituels et la thérapie de la pleine conscience, le taux de rechute dans le groupe a chuté à 36%. Il est apparu qu’en surveillant activement leurs pensées, les dépressifs jouissant de la thérapie sont capables de refreiner la tendance des produits enclins au dysfonctionnement de leur psyché à se dégénérer. Dans ce cas de figure, la thérapie cognitive a vocation à agir de haut en bas en empêchant le circuit dépressif d’achever son cheminement. Ces travaux prouvent combien il est utile de remettre en cause le fixisme neurogénétique qui suppose qu’il existe un lien ineffable de causalité entre le gène et le comportement d’un individu, ce qui suppose qu’une personne est dépressive dans la mesure où ses gènes de la dépression l’y prédisposent, de même qu’un alcoolique avec ses gènes de l’alcoolisme. Ces études ouvrent la voie à la neuroplasticité et à la capacité du cerveau à se moduler, à se dresser entre gène et comportement. Par conséquent, l’assertion qui maintient que le cerveau peut être recâblé par le biais d’un entraînement mental poussé tient parfaitement la route, tels des muscles du corps qui peuvent être sculptés.

 

Recâblage du cerveau et entraînement mental

En 1994, Sadat s’est appliqué à pousser plus avant les découvertes de Pascual-Leone en vérifiant s’il était possible pour des aveugles de naissance qui lisent du braille de développer la région du cortex responsable de la sensibilité des doigts. Il décide de comparer l’activité de cette zone cérébrale chez des non-voyants qui déchiffrent les mêmes signes de braille avec celle de voyants familiers du braille. Résultat surprenant, pour le groupe des aveugles de naissance, la zone supposée être câblée de manière permanente, car affectée au champ du visuel, avait été recâblé partiellement vers la sensation des doigts. Dans cette même logique, un autre chercheur avait travaillé pour la résolution des douleurs imaginaires qui sont ressenties par les personnes ayant été amputées d’un membre. Pour que les douleurs fantômes soient désapprises, le scientifique a eu l’idée de créer une sorte de boite à miroir conçue pour tromper le cerveau du patient en transposant l’information erronée inscrite dans le cerveau. Pour un sujet qui a perdu la main gauche, il lui demande d’introduire sa main valide dans le compartiment de droite de la boîte et on lui demande d’imaginer qu’il place sa main fantôme dans l’autre compartiment. Entre les deux compartiments se trouve un miroir vertical reflétant la main valide, de telle sorte que le patient puisse voir l’image de sa bonne main à la place de celle qui lui a été amputée. Alors qu’il bouge sa main encore valide, il lui semble qu’elle se superpose à sa main fantôme qui est comme ressuscitée. Grâce à des exercices quotidiens soutenus, les douleurs fantômes chez le patient ont totalement disparu dans la mesure où le cerveau avait finalement intégré de nouvelles données, notamment que la main amputée n’existait plus. Fin 2005, des travaux menés par Merzenich se portaient sur des personnes du troisième âge avec une moyenne d’âge allant de soixante à quatre-vingt-quatorze ans. Tous les jours, les sujets ont suivi un entraînement informatique pour leur permettre d’améliorer la capacité de leur cerveau à reconnaître des sons du langage. Les résultats obtenus ont démontré qu’au bout de huit semaines, le cerveau tait plus apte à traiter la parole et à se souvenir de façon plus claire des choses. Les exemples attestant des avancées en termes de neuroplasticité sont encore nombreux, toutefois, il est impératif de soulever l’histoire de Michelle Mack. La jeune femme subit une attaque cérébrale alors qu’elle se trouve encore dans le ventre de sa mère. À la naissance, elle n’a qu’un seul lobe cérébral droit, car le lobe gauche s’est intégralement recâblé dans le cerveau droit, ne produisant alors que de légers handicaps moteurs et intellectuels. Au fil des années, la fillette développe des aptitudes exceptionnelles qui ne se retrouvent que chez certains autistes et enfants surdoués.

 

L’histoire remarquable du Dr Jill Bolte taylor

À la date du 10 décembre 1996, le neuroanatomiste et spécialiste du cerveau, Jill Bolte Taylor de l’Université de Harvard, est victime d’un AVC. Cas grave, une hémorragie se déclare au niveau de l’hémisphère gauche de son cerveau. Au réveil, la scientifique se retrouve paralysée, incapable de proférer un son et n’a aucun souvenir de son passage à l’hôpital. Elle paraît même habitée par une mystérieuse euphorie. L’hémisphère droit de son cerveau est le seul à fonctionner, la plongeant alors dans un état quasi mystique. Pendant près de huit ans et avec l’aide de sa mère, le docteur s’est appliqué à suivre une rééducation acharnée, et ce, en dépit des convictions de l’époque. Pendant une longue période, il lui a fallu réapprendre à parler, à lire et à se mouvoir. Aujourd’hui entièrement guérie, elle constitue un des exemples remarquables des possibilités en termes de plasticité du cerveau. Sortie victorieuse de cette expérience, elle a choisi de retranscrire ce qu’elle a vécu dans son livre intitulé « Voyage au-delà de mon cerveau ». Dans son œuvre, elle évoque justement le caractère exceptionnel de la plasticité du cerveau qui permettrait d’accéder à une paix éternelle. Cette scientifique très rationnelle ouvre alors la voie sur le champ du spirituel en se rapprochant étonnement des paroles habituellement prononcées par les méditants.

 

La puissance de l’esprit sur le cerveau

Afin de confronter les acquis des neurosciences eu bouddhisme, une série d’expériences ont été conduites par Antoine Lutz avant d’être publiées en 2004. En travaillant avec huit moines bouddhistes et huit étudiants de l’Université du Wisconsin entraînés à la méditation, le chercheur souhaitait les étudier en phase de méditation sur la compassion pure. Grâce aux électrodes d’un électroencéphalogramme, le scientifique pouvait capter les ondes gamma émises par le cerveau en état de repos et en état de méditation. En passant d’un état neutre à un état de méditation, Lutz découvre que l’activité gamma atteint des records jamais observés en neurosciences et ne décéléraient pas, et ce, même pendant les périodes de repos entre chaque méditation. Chez les étudiants, le signal gamma ne subissait qu’une augmentation légère, mais néanmoins significative d’une durée de quelques centaines de millisecondes, alors que chez les moines, il durait un peu plus de cinq minutes. Ces résultats tendent à confirmer le pouvoir d’un entraînement mental à accéder à une conscience plus élargie et à déboucher sur une perception accrue propice à la résolution de problèmes. Une expérience similaire fut réalisée, mais par analyse IRMF. Lorsque la compassion pure était générée, les sujets, autant moines que néophytes, montrait une amplification de l’activité dans les zones liées à la gestion des émotions, de la programmation des mouvements et des sentiments positifs. Les régions qui garantissent le maintien du « moi » et de l’autre » semblent s’apaiser mutuellement. Parallèlement, l’activité décroit sensiblement dans les zones qui activent les émotions négatives comme l’anxiété et la colère. Du côté des moines, on remarque une activation remarquable au niveau de l’insula droite et du noyau caudé, régions associées à l’empathie et à l’amour maternel. Plus les moines bénéficiaient de plus d’heures de méditation, plus l’écart s’élargissait. Chose encore plus surprenante, lorsque les moines s’absorbaient à la méditation sur la compassion pure, le scientifique avait décelé une augmentation de l’activité dans les zones reliées au mouvement planifié, de sorte qu’ils semblaient prêts à tout moment à voler au secours d’une tierce personne en détresse. Alors même que les moines faisaient naître en eux la compassion, le travail au niveau du préfrontal gauche qui est associé au bonheur et celui dans le préfrontal droit lié aux émotions négatives atteint une intensité jamais égalée. Ce qui n’était pas le cas chez les sujets témoins, mais néanmoins entraînés à la méditation. Contrairement au principe de la science qui prévaut que la régulation affective et les réactions liées aux émotions restent statiques et ne changent pas à l’âge adulte, ces résultats démontrent bien que l’entraînement mental faisant recours à la concentration et à la pensée peut modifier les connexions entre le cerveau qui raisonne et celui de l’émotion.

 

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Par Alex Michel pour Mental Waves

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