
L’hypothèse
Les chercheurs du Baycrest Centre for Geriatric Care pensent que ce changement dans l’activité cérébrale est la preuve que le cerveau est capable de se recâbler rapidement tout en compensant des blessures ou des maladies nocives pour le fonctionnement cognitif d’une personne. Ils avancent que la musique permettrait une récupération post-AVC. Ils ont ainsi entamé une étude sur le sujet.
Le Dr Ross, professeur de biophysique médicale à l’Université de Toronto et principal instigateur de l’étude en question, affirme que le fait de jouer de la musique implique une interaction entre des systèmes cérébraux tels que les systèmes auditifs, moteur et sensoriel. Son équipe de scientifiques observe des changements directs dans le cerveau après une exposition à la musique, une grande première dans le domaine scientifique.
Elle veut ainsi voir les effets de la formation musicale sur l’activité cérébrale des patients atteints d’AVC ou des personnes âgées. Cela consisterait à réadapter la fonction motrice à travers la formation musicale, à la suite d’un AVC ou de lésions cérébrales traumatiques.
Une étude sur le sujet
Ces participants sont en bonne santé, entendent bien et n’ont jamais souffert de troubles neurologiques ou psychiatriques. Leurs ondes cérébrales ont été enregistrées au moment où ils écoutaient des sons de sonnerie d’un bol tibétain. La moitié d’entre eux ont par la suite été invités à reproduire le son qu’ils ont entendu, sur le même rythme, tandis que l’autre moitié a dû le recréer en appuyant sur une touche sur un clavier d’ordinateur.
L’étude montre qu’apprendre le bon mouvement nécessaire à la reproduction d’un son sur un instrument change la perception de ce son par le cerveau. Cela prouve que la musique peut développer ou conserver les compétences cognitives spécifiques. L’équipe de chercheurs compte se servir des résultats de son étude pour aider des survivants d’AVC à retrouver un contrôle moteur de la partie supérieure de leur corps.